Les membres du Gouvernement et le patronat gabonais étaient réunis le vendredi 31 mai 2019, pour réfléchir sur l’élaboration de nouvelles réformes qui pourront, entres autres, améliorer l’employabilité des Gabonais et la croissance du pays.
Le Premier Ministre Julien Nkoghe Békalé et les membres du Gouvernement ont eu des échanges francs avec les chefs d’entreprises et les représentants des organisations patronales, pendant plusieurs heures. Parmi les débats, la question de l’employabilité a été abordée. » En ce qui concerne la formation, nous avons estimé que le secteur privé devrait prendre une plus grande part au niveau de la gouvernance de nos établissements professionnels, pour justement nous aider à réduire la fracture de l’offre et de la demande », a déclaré le ministre de la Fonction publique et du Travail, Mme Madeleine Mberre.
La question de la dette a été aussi débattue au cours des échanges. » La question de la dette était au centre des préoccupations de nos partenaires, nous avons clairement dit que cette dette sera payée. D’ailleurs, mon collègue du budget l’a dit, rien que cette année, il y a déjà eu un payement de plus de 200 milliards de Fcfa. Ces payements vont se poursuivre, à une seule condition, qu’on sache clairement ce que l’on doit payer. Voilà pourquoi il y a un audit qui est en cours, pour qu’on sache ce qui a déjà été payé, parce qu’il y a des doublons, il y a des dettes qui ont été payées deux fois, parfois trois fois. Aujourd’hui nous allons mettre en lumière tout ses dysfonctionnements pour que nous puissions savoir la dette réelle. Quand une entreprise travaille pour l’Etat, en contrepartie l’Etat se doit de payer, sinon nous serions à l’origine des fermetures des entreprises », a souligné le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga.
Le Premier Ministre Julien Nkoghe Békalé a exhorté les chefs d’entreprises » d’arrêter d’expatrier les recettes, il faut les placer au Gabon, pour financer l’investissement. Arrêter de faire du Gabon une boite aux lettres. C’est un appel que nous vous lançons, mais c’est aussi une invitation stricte. Parce que nous ne pouvons pas soutenir l’économie d’un pays rien qu’avec le budget de l’Etat. Une économie est soutenue par l’activité économique. Il y a des entreprises qui brassent des milliards, mais ses milliards sortent tous les jours pour être investis dans d’autres pays, et créer de l’emplois dans ses pays. C’est ici qu’il faut créer de l’emplois et de la richesse, pour avoir une croissance inclusive et partagée ».
Pour le patronat, des solutions seront trouvées si et seulement si le climat des affaires venait à être amélioré. »Pour créer des richesses il faudrait que plusieurs conditions soient réunies, le Gouvernement y est très conscient. Nous avons des propositions aussi bien sur la dette, que sur la parafiscalité. Avec des échanges de ce type, je pense que nous trouverons ensemble des solutions, vu que nous avons un destin commun », a affirmé le président de la Confédération Patronale Gabonaise, Alain Bâ Omar.
Maxime OWONO