Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), a lancé une grève d’avertissement de 14 jours, dès le mardi 11 juin 2019. Dans le préavis de grève, le Snec exige le paiement de services rendus aux retraités, la régularisation des situations administratives et la prise en compte du dernier salaire de base dans le calcul de la pension retraite.
L’impératif est clair le Syndicat national des enseignants-chercheurs veut contraindre le gouvernement à rétablir leurs droits. L’action collective du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), ce 11 juin, est une grève d’avertissement sur une période de 14 jours, qui s’achève le lundi 24 juin.
En première ligne, Jean Remi Yama, président du Syndicat des enseignants chercheurs s’appuie sur un constat d’incohérence discriminatoire à propos du paiement des services rendus aux retraités. Il estime « qu’avant 2015, les services rendus n’étaient payés qu’aux contractuels. Or les seuls agents publics bénéficiant du paiement de services rendus sont les éléments de la Garde républicaine»».
Autre soucis majeur, la régularisation des situations administratives au niveau de la Fonction publique. Inexistantes ou à deux vitesses, ces régularisations quoique garanties par l’article 127 du statut de l’institution, augmentent la précarité des ayant-droits.
Les postes budgétaires, les intégrations, titularisations, avancements après Cames et changements de corps traînent également. Ce problème est aussi au cœur des revendications de la cellule syndicale.
Quant au dernier motif revendication, le Snec exige la prise en compte du dernier salaire de base dans le calcul de la pension retraite conforment à la loi 4/96 fixant la base liquidable égale fraction de la solde de base sur laquelle est assise la retenue.
Pour Jean Remy Yama, si le syndicat est aujourd’hui engagé dans ce mouvement de grève, c’est la résultante du silence affiché, par le gouvernement, depuis l’annonce du préavis de grève déposé sur le 20 mai dernier.
Prolongé pourtant de huit jours, ce préavis est arrivé à expiration le 29 mai dernier, sans aucune réaction du gouvernement. Le Snec a donc décidé d’entrer en grève d’avertissement de 14 jours.
Jean Rémy Yama qui se dit étonné du mépris du gouvernement somme la nouvelle équipe de Julien Nkoghé Békalé, de réagir. Cette grève devrait prendre dans les tout prochains jours, un tournant décisif plus ferme.
Rhona Charline M’WENKONDET