L’ECO EN AFRIQUE DE L’OUEST : UNE PRESSION POUR LA CEMAC

Six pays de l’Afrique centrale ont adopté la réforme du francs CFA. Ces pays utiliseront désormais l’ECO. En Afrique centrale, la question de la réforme du francs CFA est encore à la traine.

Dans une interview accordée à un média international, le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bile-By-Nze a salué la reforme en Afrique de l’ouest, qui selon lui, met la pression à la CEMAC. Cependant en ce qui concerne l’Afrique centrale, sortir du franc CFA implique de se poser plusieurs questions à la fois techniques et économiques, a fait savoir le ministre. Il faudrait savoir si la monnaie reflète effectivement l’état économique de la zone et si elle facilite aussi l’accessibilité au marché international.

Si la réforme en Afrique de l’ouest met la pression à la CEMAC, il convient selon le ministre, de considérer que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale n’ont pas le même type d’économie, tout en sachant que l’économie de l’Afrique centrale est indépendante de la ressource d’exploitation de matières premières brute.

La nouvelle monnaie « Eco » maintient sa parité avec l’euro. La moitié des réserves de change ne sera plus versée à la banque de France. Si le Gabon parvenait à adopter la réforme, la fin du des réserves de change pourrait être compromettante pour le Gabon. Notons que le pays avait dû épuiser ses réserves pour combler le déficit budgétaire. Le pourra-t-il faire face à des difficultés économiques sans réserves financières ?

Pour Alain-Claude Bile-By-Nze, il incombe donc de trouver un terrain d’entente en ce qui concerne ces réserves financières. « Nous avons besoin d’une discussion franche au net équitable avec l’Etat français sur la question des réserves, faut-il les rapatrier toutes et être exposer au flux du marché, ou discuter pour avoir un minimum reconnu et qui pourra nous aider à maintenir nos exportations», a-t-il expliqué.

Solange TAMO

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