Dans le cadre des travaux d’extension de son magasin, un opérateur économique exerçant non loin de l’échangeur de IAI, dans le 5ème arrondissement de Libreville, vient de donner un ultimatum aux commerçantes qui vendent leurs produits alimentaires en arrière-plan des blocs de ciment servant de garde-fous. Après le coronavirus qui a ébranlé leurs activités, elles se retrouvent face à un différend spatial.
Le torchon brûle entre un opérateur économique et plusieurs commerçantes du marché de IAI qui disputent quelques arpents de terre. L’homme d’affaires demande à ces dernières de quitter les lieux rapidement avant qu’il ne les déloge de force. Le président du Syndicat libre des commerçants du Gabon (Sylicog) s’est rendu au marché de IAI, pour voler à leur secours. « En ce moment, il y a une pandémie qui sévit dans notre pays, on ne fait pas les choses de la sorte. Il faut faire les choses dans l’art. Il faut qu’on discute, nous sommes des partenaires. Celui qui pense qu’il est lésé, qu’il appelle le Syndicat », a précisé Djos Kierigouo, président du Sylicog, avant de demander à l’opérateur économique en question de fournir une autorisation du ministre des Travaux publics qui montre que ces commerçantes empiètent sur son domaine commercial. Les commerçantes du marché de IAI ne savent pas où elles iront s’installer au cas leurs étals sont cassés par l’opérateur économique.
Pamphil EBO
