LIBREVILLE, GABON (medias241.com) –Après son assemblée générale du 1er Juin dernier, le Syndicat national des greffiers (Synagref) a décidé de durcir dès ce lundi 4 juin la grève entamée le 21 février, en cessant toute activité à l’exception du service minimum.
Par cette posture, les greffiers entendent contraindre le gouvernement, à trouver des solutions immédiates et définitives à leurs différentes revendications.
Le durcissement de la grève se traduira par la suspension d’établissement du casier judiciaire dans toutes les juridictions du pays, la suspension de la délivrance des jugements correctionnels et civils en matière contentieuse et gracieuse, le boycott des audiences criminelles spéciales du 28 juin prochain à la Cour d’appel judiciaire de Libreville et le renforcement du piquet de grève dans toutes les juridictions nationales en toge et dans tous les ordres de justice.
Pour rappel, après deux mois de négociation, les greffiers disent être totalement insatisfaits.
«La tutelle n’a pas daigné répondre concrètement aux attentes du syndicat des greffiers, ce qui justifie la décision unanime prise de durcir le ton », a confié le président du Synagref, Me Georges Boupenga.
« Sur les quatre points de revendications, seuls les salaires de la promotion 2017 sont passés cette fin du mois », a-t-il poursuivi.
Le durcissement de leur mouvement de grève générale, s’étend sur toute l’étendue du territoire national mais le Synagref s’est dit «ouvert» aux négociations avec la primature.
Me Boupenga a, à cet effet, souligné que le ministère de la justice, garde des sceaux qui est habilité à résoudre les problèmes des greffiers, bloquerait leur situation « déplorable » des conditions de travail avec tous ses avantages. Selon lui, « il faut admettre que le gouvernement a fait passer, cette fin du mois de Mai 2018, les salaires des greffiers de la promotion 2017. »
« La tutelle nous a répliqué, pendant les négociations, que les greffiers n’ont pas droit à la carte professionnelle. Contrairement aux propos du ministre de la justice (…), les résolutions des états généraux du métier de greffe nous rappellent que plusieurs avantages ont fait l’objet des recommandations telles que : la création d’une école nationale des greffiers, le rétablissement de la carte professionnelle et bien d’autres en prenant ainsi en compte certaines lois d’application. J’ai vu nos statuts et avantages balayés d’un revers de main », a relaté la doyenne des greffiers, membre du syndicat national des greffiers ayant pris part, aux négociations tripartites entre la tutelle, le SYNAGREF et la primature, Mme Simos.
Contrairement à cette décision de la tutelle, l’article 7 de ces statuts et lois en vigueur des greffiers mentionne dans son budget de fonctionnement, le rétablissement d’une carte professionnelle. Il n’en est rien.
« La tutelle n’a pas encore intimé l’ordre, de commencer à nous établir les cartes professionnelles. Nous demandons à cette tutelle, de régulariser la situation administrative des greffiers », a dit Me Boupenga.
Le président du syndicat national des greffiers (SYNAGREF) du Gabon, Georges Boupenga a, au terme des on allocution circonstancielle, demandé au gouvernement, de faire « tout ce qui est à leur pouvoir en vue de sauvegarder le métier de greffier en donnant une satisfaction totale, à ces différentes préoccupations, pour un intérêt général des greffiers et du bon fonctionnement de l’appareil judiciaire ».
Les revendications du syndicat tournent autour du statut particulier des greffiers, le salaire de la promotion 2017, l’établissement des cartes professionnelles ou encore la signature intégrale de tous les arrêtés portant titularisation des greffiers. À cela d’ajoutent le reclassement des admis au concours professionnel de 2014 et la situation du greffe de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI).