Liberia : Georges Weah annonce la révision de la Constitution et une baisse de son salaire

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Au cours de son premier « discours sur l’état de la nation », le nouveau président George Weah a exprimé lundi son intention de réviser la Constitution, notamment pour supprimer une disposition sur la citoyenneté jugée « raciste ». Il a également annoncé une baisse « avec effet immédiat » de son salaire.

L’ancien footballeur de légende, qui a pris ses fonctions le 22 janvier, s’exprimait à l’occasion de son premier « discours sur l’état de la nation ». Devant le Sénat et l’Assemblée nationale, il a jugé « inutile, raciste et dépassé » l’article de la Constitution réservant la citoyenneté aux « personnes de couleur ».

Une baisse de 25 % de son salaire

Autres dispositions dans le viseur du président : l’interdiction pour les étrangers de posséder des biens fonciers, qu’il juge dissuasive pour les investisseurs, ainsi que celle de détenir une autre nationalité. Chassés par la guerre civile (1989-2003), beaucoup de Libériens sont, en effet, devenus citoyens de leur pays d’accueil.

« Je vous annonce aujourd’hui, avec effet immédiat, que je vais réduire mon salaire et mes primes de 25 % », a ajouté George Weah, appelant les parlementaires à suivre cet exemple, face aux difficultés économiques que traverse le pays.

« Bienvenue Madame Sirleaf »

Une semaine après la première passation de pouvoir entre deux présidents élus dans ce pays depuis 1944, George Weah a salué la présence à la cérémonie de sa prédécesseure Ellen Johnson Sirleaf, signe selon lui que les blessures de la guerre civile se sont refermées.

« Bienvenue Madame Sirleaf, votre présence ici aujourd’hui montre quel chemin nous avons parcouru en tant que peuple », a-t-il souligné. George Weah a également réaffirmé sa volonté de faire de l’éducation une « priorité constante et essentielle » de son administration.

Après Samuel Doe (1980-1990), George Weah est le deuxième président de la plus ancienne république d’Afrique à ne pas appartenir à l’élite « américano-libérienne » descendant d’esclaves affranchis qui y domine la vie politique depuis 170 ans.

 

 

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