Face à une nouvelle vague de piraterie des livres gabonais, l’Union des écrivains gabonais (UDEG), a décidé d’aller en guerre contre ce fléau qui a pris une ampleur inquiétante dans les établissements scolaires et qui oblige les maisons d’édition à ne plus vendre les livres. Dès octobre 2020, l’Udeg promet des descentes sur terrain notamment à la Gare routière, en compagnie des agents de la Police nationale pour arrêter toutes personnes qui piratent les ouvrages littéraires gabonais.
Les écrivains gabonais se sont réunis avec le Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada), les éditeurs, les libraires, et la coordination des revendeurs des ouvrages culturels et éducatifs pour commencer par la sensibilisation de tous ceux qui sont concernés par cette problématique. La piraterie dévalorise les écrivains, décourage les nouvelles initiatives, et cause un manque à gagner important.
Selon la présidente de l’Udeg, Pulchérie Abeme Nkoghe, ces ouvrages piratés sont à 80% dans les programmes scolaires. « Le constat amer est celui de la falsification des livres gabonais à outrance. Lorsque nous faisons le tour des établissements scolaires lors de nos caravanes, nous trouvons des élèves avec des livres gabonais, mais des livres falsifiés », a-t-elle regretté.
Pamphil EBO
