LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- L’Union Socialiste Progressiste (USP) par la voix de son secrétaire général Henri Mbira Nze a demandé jeudi 2 mars, au cours d’un point de presse, au Président Ali Bongo Ondimba, d’organiser une réconciliation nationale.
Fondé sur le partage, la justice et le progrès, pour les ‘’socio-progressistes’’ l’union des ‘’fils et filles’’ du Gabon n’est pas une option, mais demeure une obligation de bon sens, pour la sauvegarde du ‘’bon’’ vivre gabonais.
Estimant que depuis 2009, un mûr de haine s’est érigé entre ‘’compatriotes’’ de bords politiques différents, la démarche de réconciliation nationale aura ce double enjeu : permettre aux victimes de s’exprimer publiquement et inviter les auteurs d’exactions à reconnaître leurs actes.
«Il nous faut, dès à présent, tous ensemble arriver, à cicatriser les stigmates, nés de la crise présidentielle. Le Gabon a toujours fait preuve de la maturité politique et doit puiser, dans l’exégèse des faits antérieurs, pour surmonter cette énième crise», a-t-il déclaré.
Déterminés à la recherche des solutions susceptibles de sortir le Gabon de cet engrenage, les ‘’socio-progressistes’’ appellent à une réconciliation nationale entre la majorité et l’opposition, comme seul moyen de dénouement de la crise et des divergences actuelles, pour restaurer la paix et la concorde.
Nationalistes et démocrates convaincus, les membres de l’Union Socialiste Progressiste (USP) sont déterminés à s’engager fermement dans la préservation et la consolidation d’un ‘’véritable’’ Etat de droit. Ils fondent leur espoir sur un mémorandum constitué en trois points essentiels notamment : le dialogue, la relance économique et le leadership politique et diplomatique.
Pour y arriver, le secrétaire général de l’USP ‘’invite les gabonais à se parler et à se confesser pour briser définitivement le mûr de haine qui les sépare, partager et à redistribuer objectivement les richesses du pays, pour que l’égalité des chances ne soit plus perçue comme un simple slogan politique.
La mise en oeuvre de cette ‘’volonté’’ pour la paix et la réconciliation nationale, expression de la volonté souveraine du peuple gabonais passe donc par des mesure relatives au rétablissement de la concorde civile.
Henri Mbira Nze suggère au Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans un souci d’apaisement de la crise «de prendre ses responsabilités en tant que garant des institutions, pour insuffler la dynamique des réformes qui tardent à y arriver au point d’éviter le blocage du pays, de faire libérer toutes les personnes arrêtées dans les manifestations politiques, de revoir la ligne éditoriale des médias publics qui couvrent de manière impartiale les évènements dans le pays et de former un gouvernement appelé ‘’D’entente et de réconciliation nationale’’.
Il exhorte par ailleurs les partis politiques de l’opposition «à poursuivre les concertations avec les organisations régionales et internationales y compris les représentations diplomatiques accréditées au Gabon. Ce qui permettra une réconciliation nationale et le maintien de la ligne pacifiste de la lutte politique en s’écartant de tout propos incendiaire qui envenimerait davantage le climat délétère dans le pays».
Aux organisations de la société civile gabonaise, Henri Mbira Nze «demande de privilégier l’objectivité, dans la prise de position sur les grandes préoccupations qui animent la vie sociopolitique du Gabon »
«Entend qu’observatrices, vous ne devriez nullement être la caisse de résonnance ou le relais d’un camp politique, la neutralité objective doit toujours transparaitre, lors de vos prises de position afin d’aiguillonner proprement nos concitoyens», a-t-il indiqué à leur endroit.
Le SG de l’USP «prit les confessions religieuses et autres cercles, de jouer pleinement leur rôle d’éveilleurs de conscience, pour la réconciliation nationale ». Il rappelle à ces dernières qu’«elles sont appelées à condamner et à rejeter toute forme de violence, en vue de privilégier l’unité, la paix et la cohésion nationale». Et il réitère en faveur de la communauté internationale, sa préoccupation de «s’impliquer» dans le processus de la réconciliation nationale au Gabon tout en saisissant cette opportunité, pour saluer le courage et les efforts consentis par l’ensemble de ces organisations internationales qui ont condamné les violences intervenues au Gabon, suite à l’élection présidentielle du 27 Août 2016.
Dans cette perspective, il souhaite que le corps diplomatique accrédité au Gabon poursuive ses œuvres de bons offices et de facilitateur, pour rapprocher les positions des protagonistes de la crise actuelle.
Enfin, «l’Union Socialiste Progressiste (USP) reste engagée, à poursuivre les réflexions des analyses et des actions citoyennes, aux côtés du peuple gabonais, des partis politiques et des institutions républicaines pour l’aboutissement heureux de cette réconciliation nationale», a conclu le secrétaire général, Henri Mbira Nze.