LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : LA POLITIQUE DE L’AUTRUCHE DE NKEA


Comme la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le ministère pour la bonne gouvernance dirigé par Francis Nkea, multiplie les annonces fracassantes contre la corruption sans véritable efficacité sur le terrain.


La dernière trouvaille du ministère en charge de la bonne gouvernance et ses partenaires est d’insérer des enseignement anti-corruption dans le système éducatif Gabonais. Une fausse bonne idée portée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui suggère que la corruption est innée en nous et qu’il faut la combattre dès le plus jeune âge. D’ailleurs, ce programme n’existe pas dans les pays dits développés.


Au Gabon, seule une véritable action judiciaire contre les présumés coupables de corruption et d’enrichissement illicite pourra véritablement faire reculer ce phénomène qui atrophie les efforts de développement du pays.


Parler de corruption à l’école, impliquer les confessions religieuses sont perçues dans l’opinion publique comme une fuite en avant, dans un pays où les fruits de la corruption et de l’enrichissement illicite ont pignon sur rue.


Pour rappel, en 20 ans d’existence, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite n’a conduit aucune procédure ayant mené à des poursuites judiciaires quoi qu’en disent ses supporteurs. Pourtant dans le même temps des milliards de francs CFA d’argent public ont pris la poudre d’escampette dans des comptes logés dans des paradis fiscaux.


Ce qui fait dire à d’autres que l’existence de ces organismes est plus une obligation vis à vis des partenaires internationaux qu’une véritable volonté des pouvoirs publics de lutter contre la corruption.


La saga judiciaire de l’opération scorpion est le parfait exemple de l’attentisme des autorités publiques en charge de lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite. Aucun de ces organismes n’a été capable de constater l’enrichissement fulgurant de ces jeunes gens. N’allez surtout pas demander à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite où sont les déclarations de patrimoine obligatoires des différents prévenus. Ils ne les ont jamais déposées.

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