LUTTE CONTRE LE PALUDISME : LE GABON FAIT DU SURPLACE

Le paludisme reste un problème de santé publique malgré les moyens mis en œuvre par le Gabon. La lutte contre cette maladie fait cependant du surplace pour plusieurs raisons notamment le manque de statistiques fiables, la faiblesse des campagnes de sensibilisation et la mauvaise gestion des financements internationaux antérieurs. Un avis partagé par Steeve Essanga, le responsable communication du PNLP, ce mois d’août 2020.

Depuis plusieurs années, le Gabon s’est engagé dans la lutte contre le paludisme. Force est de constater qu’elle stagne. « Aujourd’hui on peut faire le constat que beaucoup de choses n’ont pas bougé parce qu’on est toujours un pays à transmission stable tout au long de l’année. La maladie est très fréquente, et les populations en pâtissent encore beaucoup », a expliqué Steve Essanga, responsable communication au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).

Plusieurs raisons expliquent cette situation. Il y a d’abord la pluviométrie qui est élevée. Il pleut tout au long de l’année. Le moustique étant le vecteur du paludisme, il se multiplie plus vite en temps pluvieux. Il y a ensuite la mauvaise qualité des données statistiques du Gabon. Et le Fonds mondial se base sur les statistiques pour accorder sa confiance. « On a du mal à avoir le réel taux de personnes contaminées. On sait qu’il y a beaucoup de paludéens dans notre pays. Le problème c’est que lorsque la maladie est bien traitée au bout de trois jours, on en est guéri, parfois à la maison ». Il y a enfin le manque de financement. Depuis plusieurs années, le Gabon ne bénéficie plus du financement des bailleurs de fonds de la lutte contre le paludisme. « Le Gabon n’est plus éligible au Fonds mondial à cause de la mauvaise gestion. Lorsque le Fonds mondial était présent, malheureusement les gens n’ont pas bien géré l’argent mis à leur disposition », a indiqué Steeve Essanga qui espère une redynamisation du PNLP.

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