Maganga Moussavou limogé pour trafic d’influence ?

Le Kevazingo gate n’a pas fini de faire ses révélations. Après les mesures suspensives à l’endroit de certains fonctionnaires soupçonnés d’indélicatesse, la mise en examen d’autres dont l’implication semble établie, place au limogeage du vice-président de la République et du Ministre des eaux et forêts en charge du plan climat.

Si pour l’opinion l’implication des agents du ministère des eaux et forêts, dont le directeur de cabinet de monsieur Guy-Bertrand MAPANGOU, laissait entrevoir cette suite logique, on s’interroge néanmoins sur les raisons qui ont mis fin aux fonctions de monsieur Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU. Tout porte à croire que sa correspondance adressée au ministre des eaux et forêts dans laquelle il demandait à ce dernier de « se saisir du dossier de Monsieur François WU pour traitement diligent » en est l’élément déclencheur.

Alors se pose de vraies questions de fond et de forme. Comment peut-on expliquer que Monsieur François WU ait eu recours à l’intervention du Vice-président de la République dans une affaire purement commerciale ? Eu égards à ses fonctions, Monsieur MAGANGA MOUSSAVOU est-il autorisé à cette démarche ? Peut-être s’agit-il d’un élan de générosité pour cet opérateur économique, comme ce fut le cas pour la société Olam à qui il a offert gracieusement « 17.000 hectares de terrain » à Mouila pour le lancement du programme Graine (cf. débat du 02/08/16 sur Gabon 1ere).

Entendu que Monsieur François Wu apparaît comme le cerveau présumé de la disparition de plus de 300 conteneurs de Kevazingo, selon les premières conclusions du parquet, il était sans doute prudent de démettre MAGANGA MOUSSAVOU de ses fonctions pour prévenir toute entrave dans le déroulement de l’enquête.

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