Maladies Non Transmissibles : Ouverture du 7e Congrèsde la SOGAPED

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- La Société gabonaise de pédiatrie (Sogaped) organise depuis le jeudi 23 novembre courant à Libreville, son 7e congrès axé sur le thème : «Les maladies non transmissibles de l’enfant».

Les maladies non transmissibles font l’objet d’une attention particulière de ce congrès pour plusieurs raisons. « D’abord, il y a les données da la littérature qui présentent à la communauté l’ampleur du problème dans le monde. Ensuite, il y a la préoccupation de nos différentes sociétés savantes à travers leurs journées scientifiques qui donnent des données hospitalières effrayantes », explique le Vice-président du Sogaped.

Les principaux types de maladies non transmissibles sont les maladies cardiovasculaires (accidents vasculaires cardiaques ou cérébraux), les cancers, les maladies respiratoires chroniques (comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive ou l’asthme) et le diabète. Elles ont un impact disproportionné dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui recensent plus des trois quarts des décès dus à ces maladies, soit 31 millions de morts.

Les dernières statistiques révèlent une augmentation des maladies non transmissibles dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces maladies sont à l’origine d’environ 70% des décès au niveau planétaire.

Au Gabon, la riposte enregistre des avancées significatives, avec l’engagement des autorités publiques qui selon la Ministre de la Santé, Me Denise Mekam’ne, attachent une importance à la résolution des problèmes de santé et au bien-être des populations en particulier dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant. « Cet engagement au plus haut niveau s’est traduit, entre autre, par la construction d’un centre hospitalier universitaire mère-enfant, Jeanne Ebori», explique le Ministre de la Santé.

De même, l’implication du pays dans la prévention et la lutte contre ces maladies s’explique également par la souscription du Gabon à l’engagement des pays Africains en faveur de la stratégie mondiale pour la santé de la femme, pour l’enfant et de l’adolescent 2016-2030 qui comprend, la lutte contre toutes les formes de malnutrition.

Pour la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, marraine de ce 7e congrès, « il est primordial de favoriser de tels espaces (…) où des professionnels de la santé se rencontrent pour questionner réfléchir, proposer, avancer… », car selon elle, « la prévention est la meilleure arme dont nous disposons » contre ces fléaux de santé.

Principaux faits

Les maladies non transmissibles (MNT) tuent chaque année plus de 40 millions de personnes, ce qui représente 70% des décès dans le monde. Chaque année, 15 millions de personnes, âgées entre 30 à 69 ans, meurent d’une maladie non transmissible; plus de 80% de ces décès «prématurés» surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les maladies cardiovasculaires sont responsables du plus grand nombre des décès dus aux maladies non transmissibles, 17,7 millions par an, suivies des cancers (8,8 millions), des maladies respiratoires (3,9 millions) et du diabète (1,6 million). On impute à ces 4 groupes d’affection plus de 80% des décès «prématurés» dus aux maladies non transmissibles. Le tabagisme, la sédentarité, l’usage nocif de l’alcool et une mauvaise alimentation augmentent le risque de mourir d’une maladie non transmissible. La détection, le dépistage et le traitement des maladies non transmissibles, de même que les soins palliatifs, sont des éléments essentiels de la riposte contre ces maladies.

Les enfants, les adultes et les personnes âgées sont tous vulnérables aux facteurs de risque, qu’il s’agisse de la mauvaise alimentation, de la sédentarité, de l’exposition à la fumée du tabac ou des effets de l’usage nocif de l’alcool.

Quel est l’impact socio-économique des maladies non transmissibles?

Les maladies non transmissibles compromettent les progrès pour la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, comportant la cible de réduire d’un tiers le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles d’ici 2030.

Il y a un lien étroit entre la pauvreté et les maladies non transmissibles. On prévoit que la croissance rapide des maladies non transmissibles fera obstacle aux initiatives de réduction de la pauvreté dans les pays à faible revenu, en particulier du fait de la hausse des dépenses de santé à la charge des ménages.

Prévention des maladies non transmissibles et lutte

Un moyen de lutte important consiste à réduire les facteurs de risque associés à ces maladies. Il existe des solutions peu coûteuses pour les gouvernements et les autres parties prenantes pour diminuer les facteurs de risque courants pouvant être modifiés. Il est important de suivre l’évolution et les tendances des maladies non transmissibles et des risques pour orienter les politiques et les priorités.

Action de l’OMS

Pour aider les pays dans leurs efforts nationaux, l’OMS a élaboré un Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013–2020, comportant 9 cibles mondiales ayant le plus fort impact sur la mortalité mondiale due à ces maladies. Ces cibles portent sur la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles.

 

 

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