Célèbre photographe, Désirey Minko s’est joint à la cause environnementale pour sensibiliser les uns et les autres sur le phénomène de la destruction des mangroves qui prend des proportions inquiétantes dans le Grand Libreville.
Le photographe dénonce notamment la destruction de la mangrove d’Owendo. Dans un post sur son compte Facebook intitulé « Mon coup de gueule-SOS mangroves en danger à Owendo », Désirey Minko fait le constat amer de l’irresponsabilité de certains compatriotes qui, selon lui, privilégient leurs intérêts personnels au détriment de ceux de la communauté.
« Le Gabon sous l’impulsion des plus hautes autorités a créé en 2002, 13 Parcs nationaux représentant 10% de notre territoire. Et depuis 2009, le Gabon est le porte étendard de cette politique environnementale en Afrique, aidé par des ONGs et autres associations qui luttent pour cette belle cause », note-t-il.
Problème ajoute-t-il, depuis quelques années, « des compatriotes ont malheureusement choisi pour leur confort personnel et par avidité de naviguer à contre-courant en sapant tous les efforts consentis. » Les mangroves environnantes de Libreville sont leur cible. Des hommes d’affaires (dans l’immobilier et le bois), nationaux et expatriés massacrent la mangrove ignorant ses rôles vitaux dans notre écosystème.
« Comment ces prédateurs de notre environnement font pour obtenir ces espaces vitaux et en faire ce qu’ils veulent, au vu et au su de tous, si ce n’est avec la complicité des autorités en charge… », s’interroge le photographe.
Visiblement, la problématique de la destruction des espaces de mangroves semble interpeller plus d’un, eu regard au laisser-faire visible.
Séraphin Lame
