Les déclarations infondées et les insinuations calomnieuses aboutissent désormais à des sanctions immédiates. Notre confrère Freddy Khoula et les responsables de la Confédération syndicale Dynamique unitaire l’ont appris à leurs dépens.
Le journaliste sportif indépendant Freddy Koula et les responsables de la Confédération syndicale dynamique unitaire ont écopé d’une suspension de trois mois. Durant ces trois mois ils sont interdits d’antenne dans les médias publics. C’est la Haute Autorité de la Communication (HAC), le régulateur du contenu dans les médias qui les a sanctionnés. Ils peuvent s’exprimer ailleurs, mais pas dans les médias audiovisuels et écrits publics.
C’est une façon pour la Haute Autorisation de la Communication de mettre de l’ordre dans ce qui se dit dans nos médias.
Pour la HAC, il ne faut plus qu’ils prennent la liberté d’expression au Gabon comme une licence.
C’est le cas du journaliste indépendant de sport Freddy Koula qui, après avoir fait une publication sur sa page Facebook en lien avec le scandale autour des panthères féminines de retour d’un tournoi de football dans la ville de Marseille au sud de la France.
Le journaliste avait alors titré « Le calvaire des panthères U-20 de retour de Marseille ». Un post dans lequel Freddy évoquait des attouchements sexuels, les viols et l’homosexualité qui selon lui, sont des choses récurrentes dans le football féminin au Gabon.
Saisie par la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT), la Haute autorité de la communication (HAC), a rendu son verdict ce mardi 16 juillet 2019, suspendant le journaliste des médias publics pour une période de 3 mois. Selon la HAC « Les informations ne sont pas avérées », et le journaliste « a déformé les faits pour nuire à la notoriété de la FEGAFOOT ».
En précisant également que Freddy Koula, a été invité à donner sa version des faits et que le journaliste n’a pas encore donné suite aux deux correspondances qui lui ont été adressé.
La HAC précise que « le journaliste a fait le choix du sensationnel, du mensonge et non celui de l’information vraie (…). Il a violé les règles et l’éthique de la profession de journaliste ». L’organe de régulation de la communication demande aux médias nationaux et internationaux ayant un contrat avec le Gabon de ne plus accepter sur leurs antennes ce journaliste durant la période de la sanction.
De son côté, le journaliste indépendant de sport Freddy Koula, dans une interview accordée à nos confrères de Gabonreview, « trouve cette sanction à la fois surprenante et amusante » car pour lui, «il n’a fait que rapporter quatre témoignages reçus, deux appels téléphoniques, des notes WhatsApp et des échanges Messenger qu’il détient toujours. »
En attendant la suite de l’enquête qui a été ouverte par l’ancien ministre des Sports Alain Claude Bilie-By-Nze, Freddy Koula affirme « avoir des preuves et que la loi lui autorise à ne pas dévoiler ses sources ».
Pas très loin du film HAC-Freddy Koula, on a celui intitulé HAC-DU. La sortie de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, n’est pas en reste dans la série des sanctions affligées par la HAC ces derniers jours.
Le 2 juillet dernier, le président de cette confédération syndicale, faisait des déclarations mensongères sur la plus haute institution du pays. Cette calomnie a été qualifiée par la Haute autorité de la communication « infondée ».
La HAC s’est autosaisie des propos de la confédération syndicale et a pris des sanctions à l’endroit de celle-ci précisant qu’elle est « formellement interdite de passer dans les médias d’Etat y compris sur Radio France internationale (RFI) durant une période de trois mois ».
La HAC qui est l’organe de régulation de la communication au Gabon indique que l’article 2 de sa décision précise que « les sociétés de communication nationales contractantes de l’Etat gabonais sont chargées chacune en ce qui la concerne, de veiller à l’application des présentes décisions ».
Pierre Rolland
