A la tête du ministère de la Culture, Michel Menga M’Essone mijote la mise en place d’un nouveau système de promotion du patrimoine culturel gabonais. Cependant, il se heurte à un déficit criant en personnel qualifié. Il a regretté qu’il y ait 900 agents administratifs au ministère de la Culture qui ne servent quasiment à rien pour tout ce qui concerne la promotion de la culture gabonaise à l’échelle nationale à fortiori internationale.
Après avoir fait le tour de la question, le ministre Michel Menga M’Essone est arrivé à la conclusion que le personnel qui est à sa charge n’est pas qualifié pour donner la possibilité aux artistes gabonais de promouvoir véritablement leurs chef d’oeuvre sur l’échiquier international. » Il faut avoir de la ressource humaine pour cela. Et cela est un pan important. J’ai trouvé à peu près 900 agents. Mais quand on regarde la structure de ces agents, il y a plus d’administratifs. Or vous voyez bien que nous sommes dans un secteur pointu. Ce n’est pas n’importe qui, qui apprécie une oeuvre d’art. Nous sommes dans un secteur spécifique qui nécessite de la connaissance. Il faut donc que ces agents soient formés pour qu’on puisse faire correctement notre travail avec des ressources humaines affûtées. Mais nous n’en disposons pas », a regretté Michel Menga M’Essone, sur les antennes de Gabon 24.
Le ministre a également mis à nu les carences en ressources humaines du musée. » Un musée, vous connaissez ce que c’est. Mais ce n’est pas n’importe qui qui s’occupe des musées. C’est pointu, c’est bien d’avoir une structure comme ce musée. Mais il faut qu’il vive et pour qu’il vive il faut former les gens. Mais les agents qui sont au musée à l’heure actuelle est-ce qu’ils ont le profil approprié pour animer un musée ? Moi je pense que non », a renchéri le ministre.
Pamphil EBO