OPINION : ÉGLISE CATHOLIQUE -TOUT ÇA POUR ÇA MONSEIGNEUR ?

C’est un désaveu cinglant auquel ont eu droit les évêques de l’Église catholique du Gabon dans leur volonté inexpliquée de défier l’autorité de l’Etat ce 25 octobre 2020.
En effet, malgré la couverture médiatique hors normes de certains confrères, la récupération politicienne de certaines personnalités politiques notamment l’ancien candidat à la présidentielle Jean Ping ou encore Alexandre Barro Chambrier qui n’ont pas effectué le déplacement, les églises catholiques sont restés fermées et vides. Ces derniers jours, le ton était très vite monté du côté de l’Église catholique du Gabon qui avait refusé toute forme de dialogue ou de compromis sur la date de réouverture de ses lieux de culte.

Alors que le Gouvernement tablait sur la date du 30 octobre, les évêques de l’Église catholique avaient commandé à leurs fidèles de se rendre dans les lieux de culte le 25 octobre, certaines églises annonçant même par voie de presse leur intention d’organiser plusieurs messes au cours de la journée. Toutes ces velléités semblent avoir été douchées par le désaveu des fidèles qui n’ont pas fait le déplacement des églises à l’exception d’une centaine de personnes sur toute l’étendue du territoire. 

La cathédrale Sainte-Marie, résidence de l’Archevêque IBA-IBA, qui compte plusieurs dizaines de groupes de prières, chorales, laïcs, diacres. Une communauté d’environ 300 personnes n’a pu mobiliser qu’une dizaine de fidèles avec lesquels, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, les prêtres ont récité une prière avant que la petite foule se disperse d’elle-même. A défaut d’avoir pu mobiliser les fidèles, ces prières en plein air sont aujourd’hui érigées comme la seule réussite de cette journée par les protagonistes alors que la question n’a jamais été là.

ÉGLISE RELAIS DE FAKE NEWS ?

Devant cet échec plusieurs fausses nouvelles faisant état d’une fusillade ont été rapporté, la mort d’un prêtre à Mekambo a même été annoncée et relayée par les médias officiels de l’Église catholique. En fin de journée, l’Église catholique finira par se rétracter, mais le mal était déjà fait et sa crédibilité entamée.

À Oyem dans le but manifeste de créer un affrontement avec les forces de l’ordre, une dizaine de fidèles ont dû être dispersé selon les moyens conventionnels. Les vidéos et une image provoquées a dessein, ont vite fait de circuler sur Facebook. Une maigre consolation pour les officines obscures qui s’attendaient à un « bilan » plus important.

À quoi aura donc servi toute cette agressivité, alors que pour la grande majorité, les confessions religieuses sont pour le dialogue. Les évêques catholiques semblent avoir été galvanisées contre le bon sens par les commentaires Facebook. 

ÉVÊQUES OU HOMMES POLITIQUES

Les jours qui ont précédé ce désormais célèbre « 25 octobre » ont vu la naissance d’une nouvelle race d’évêque politique, non-content que leur cause du moment soit portée de manière opportune certes par toute la classe politique de l’opposition, certains évêques catholiques se sont laissés aller à des déclarations d’ordre politique en plus de parfois manquer de courtoisie envers certaines autorités politiques et publiques. 

Si la Constitution gabonaise garantit le libre exercice, de la religion et le droit de former des communautés religieuses habilitées à diriger et à gérer leurs affaires en toute indépendance. Il est bon de rappeler qu’au terme de la même Constitution l’activité religieuse se pratique « dans le respect de l’ordre public. »

Qu’est-ce qui justifiait cet appel à trouble un ordre public ici désigné par les interdictions légales d’un gouvernement en responsabilité ? 

Un plan commun ou une convergence des luttes, quel que soit le nom qu’on donnera à ce qui a tenté de se passer ce dimanche 25 octobre, une chose est sûre les autorités gabonaises ont pris la mesure de cette situation. D’ailleurs le Premier ministre Rose Ossouka Raponda l’a rappelé dans une communication en début de soirée de ce 25 octobre : « Je tiens également à mettre en garde tous ceux qui, sur les réseaux sociaux, notamment, s’emploient, parfois à des fins d’instrumentalisation politicienne, à diffuser des fake news, évoquant de soi-disant « violences policières », des « arrestations » ou autres. Nous ne laisserons pas nos forces de l’ordre être impunément diffamées. Nos services sont mobilisés. Des plaintes seront déposées à l’encontre de ces personnes malveillantes. » 

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