Opinion :Maganga Moussavou et Barro viennent-ils de se tirer une balle dans le pied ?

En annonçant le retrait de leurs partis alors que la concertation politique n’avait pas débuté, et pour la simple raison qu’elle était élargie à leurs autres collègues d’une opposition qu’ils qualifient de « factice », les présidents du RPM et du PSD ne viennent-ils pas de commettre une faute politique ?

Selon certaines indiscrétions, croyant que la concertation était une exigence de Paris, les deux responsables ont voulu tenter un coup politique avant l’arrivée du Président Macron. Dans le cas de Barro Chambrier, les choses avaient été prévues depuis belle lurette, d’où l’attitude grotesque de Paulette Missambo au Palais présidentiel.

Sauf que n’étant pas une émanation de Paris, la concertation politique aurait été le lieu privilégié, voire une tribune unique, pour ces partis d’opposition qui ne représentent rien au niveau de l’Assemblée nationale, de faire entendre leurs idées et celles de ceux qu’ils prétendent représenter.

Nul besoin de rappeler que malgré l’arrogance de certains dirigeants, la représentativité de leurs partis au Parlement est minable. L’Union nationale de Paulette Missambo n’a, par exemple, aucun député à l’Assemblée. Comment espérer peser sur le débat politique au-delà des réseaux sociaux et des colonnes d’une presse partisane ?

Auteurs d’un mémorandum qu’ils avaient déposé à la Cour constitutionnelle, comme n’importe quel citoyen lambda pourrait le faire, certains partis politiques de l’opposition s’estiment au-dessus des autres partis d’opposition. Un classement basé sur le copinage des uns avec les autres.

En boycottant la concertation, ces leaders n’auraient pas agi différemment s’ils avaient voulu laisser le champ libre à la majorité. À moins que…

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