Le journaliste écrivain et enquêteur Pierre Péan, est décédé jeudi 25 juillet 2019, « des suites d’une maladie » selon sa famille, à l’hôpital d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, en région Île-de-France, à l’âge de 81 ans.
En octobre 2017, Pierre Péan avait été condamné par la justice française à 1.000 euros d’amende (656 000 FCFA), pour avoir diffamé le président de la République Ali Bongo Ondimba, en écrivant dans un de ses livres qu’il avait commandité un assassinat politique.
Dans ce brulot intitulé « Nouvelles affaires africaines » et publié en 2014, ce Français avait insinué qu’Ali Bongo Ondimba, était à l’origine de deux tentatives d’assassinat de Jean-Pierre Lemboumba, directeur de cabinet de son père Omar Bongo quand celui-ci était président. Ces passages relaient des « accusations très graves formulées de façon affirmative », sur une base factuelle « insuffisante », ont relevé les juges dans leur décision.
Si certains estiment que Pierre Péan était compétent d’autres ont le droit de souligner qu’il a souvent écrit des calomnies pour salir délibérément l’image des Chefs d’Etats Africains.
Si ses révélations sur l’affaire des diamants que l’empereur centrafricain Jean Bedel Bokassa auraient offerts au président français Valéry Giscard d’Estaing, l’ont rendu célèbre, les poursuites judiciaires et les peines prononcées pour diffamation et intention de nuire à la réputation des victimes pour son livre ‘’Nouvelles affaires africaines’’, l’ont fait descendre du piédestal sur lequel il croyait être.
Déclaré journaliste d’investigation, pour son livre publié en 1994 intitulé Une jeunesse française : François Mitterrand 1934-1947, dans lequel le président socialiste s’explique pour la première fois sur son appartenance à la droite pétainiste, il a été plusieurs fois accusé d’écrire pour la polémique et non pour informer.
Son livre sur le génocide rwandais Noires fureurs, blancs menteurs, publié en 2005, dans lequel il a prêté aux Tutsis certains propos qui frisent l’indécence en sont la parfaite illustration.
Nombreux sont ceux qui pensent que les livres de Pierre Péan sur l’Afrique, étaient beaucoup plus des brûlots visant à discréditer et à délégitimer.
Pamphil EBO