Nommé le 17 juillet 2020 , le Premier ministre, Rose Ossouka Raponda a déjà imprimé une marque qui n’a pas laissée insensible les acteurs politiques de tous bords.
En témoigne les sorties presque coordonnées ce 9 septembre des membres de l’opposition gabonaise. Une série de tirs groupés d’une rare violence alors que le Premier ministre prend à peine ses marques.
Dans le fond, il est quasi impossible de reprocher quoique ce soit à la première femme Premier ministre du Gabon. Son bilan de 24 jours à la tête du Gouvernement est déjà marqué par une victoire : l’approbation de son discours de Politique Générale par 3 députés sur 4.
Un discours qui s’est voulu franc et réaliste, quand certains acteurs politiques se sont réduit à la caricature pour le commenter.
Rien de neuf sous l’équateur serait-on tenté de dire. Pourtant, quelque chose a changé, Rose Christiane Ossouka Raponda est une femme, une femme qui dérange l’establishment masculo-masculin de l’écosystème politique local.
C’est la seule raison qui peut expliquer que des personnalités politiques et publiques dont le passage aux affaires n’a pas laissé de souvenirs heureux pour les uns dont la présence dans l’arène politique pour les autres une énigme, ont toutes décidé au même moment, malgré la vacuité de leurs propos de s’en prendre au Premier ministre.
Une attitude que celle qui s’est déjà inscrite dans l’héritage des grandes figures féminines gabonaise avait vu venir en réaffirmant la place de la femme dans le jeu politique, n’en déplaise à certains.
Dans n’importe quelle autre société moderne, la salve inopportune contre le Premier ministre aurait suscité l’indignation des leaders féminins, et des partisans de l’égalité entre les hommes et les femmes. Pourtant le silence assourdissant de ces derniers comme de celui des élus féminins du Parti démocratique Gabonais ( PDG) en dit long sur la culture politique des uns et des autres
Toutefois, concentré sur la mission que lui a confié le Président de la République, le Premier ministre se sait attendu au pied du mur.
Asmah Ndiaye