Sous le nom de « Journées parlementaires de l’opposition, » les principaux leaders de l’opposition gabonaise, tous anciens du parti au pouvoir se sont retrouvés ce week-end à Lambaréné. Objectif de la rencontre : créer des synergies.
Dans une déclaration sur sa page Facebook, l’ancien ministre de l’Économie d’Omar Bongo et député pendant 10 ans au 4e arrondissement de Libreville, Alexandre Barro Chambrier a déclaré que ces journées offraient aux leaders de l’opposition des perspectives et des synergies afin de « vaincre les entraves à l’alternance au sommet de l’État. »
« Nous sommes déterminés à poursuivre le travail pour l’alternance que le peuple gabonais attend » a déclaré l’ancien ministre sous les applaudissements timides de quelques dizaines de personnes qui constituait l’audience.
Forte d’un seul député sur les 143 que compte l’Assemblée nationale, Paulette Missambo, ancienne ministre de l’Éducation nationale d’Omar Bongo et présidente de l’Union nationale, a plaidé pour une « meilleure organisation de l’opposition » notamment dans la surveillance des élections. Paulette estime que « l’observation électorale ne doit plus être tributaire de la seule volonté du pouvoir en place. Elle doit devenir une préoccupation politique et citoyenne » avant de poursuivre « Dans une démarche empreinte de transparence, nous devons concevoir un mécanisme indépendant de surveillance et de contrôle de la régularité des élections. »
Sans doute veut-elle allusion à une plateforme identique à l’application REGAB (« Regardez les élections au Gabon ») dont les médias proches de Jean Ping avaient vanté les mérites alors qu’elle n’existait sur aucune plateforme de téléchargement connu au monde.
Fortement affaiblie par les démissions en cascade des cadres de son parti politique dont deux ont rejoint le gouvernement sous la bannière au pouvoir, Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale pendant 19 ans, a tenté de minimiser ses démissions qu’il qualifie de « débauchage »
Toutefois, sa sagesse réputé à encore parlé, en effet ce dernier souhaite créer les conditions du dialogue avec l’Exécutif « C’est pourquoi au sortir de cette rencontre, je proposerais aux leaders de l’opposition de se rapprocher de l’Exécutif, dans une démarche républicaine, afin que soit ouvert un débat sur la transparence démocratique en général et pendant la période électorale en particulier. »