POLITIQUE : LE SOUDAIN RÉVEIL DE NZOUBA ET MISSAMBO APRÈS DES DÉCENNIES AU PDG, UNE INSULTE À L’INTELLIGENCE ?

Régulièrement attendus sur leurs programmes et leurs visions du « Gabon nouveau » dont ils estiment légitimement porter la voix malgré une présence sans discontinuer aux affaires de 33 ans dont 19 à la tête de l’Assemblée nationale pour Guy Nzouba Ndama, 75 ans, et autant d’années de militantisme au sein du parti démocratique gabonais (PDG) et de passage au gouvernement pour Paulette Missambo, les deux personnalités se défilent depuis plusieurs jours, préférant se livrer à un jeu de diversion qualifié d’insultant par certains observateurs.

Le premier à s’y être lancé est Guy Nzouba Ndama, 19 ans à la tête de l’Assemblée nationale au compte du parti démocratique gabonais (PDG) ce dernier s’est livré récemment dans les colonnes d’un confrère à une litanie d’invective envers ces anciens camarades qui seraient selon ses propos le mal du Gabon omettant de faire le bilan de son passage aux affaires qui pourrait se résumer à la loi légalisant la polygamie. Une loi qui était sans doute une priorité à cette période pour la jeune nation gabonaise.

Plus loin Nzouba Ndama s’est répandu en affirmant que «l’argent qui sert au fonctionnement du PDG, c’est l’argent du contribuable» de la bouche de celui qui a 33 ans durant occupé des hautes fonctions d’Etat au nom de ce parti politique, on se serait attendu à plus de détails d’un simple mantra à moins que le but ne soit de jeter un pavé dans la mare du Buzz.

À ces propos, ses anciens camarades du parti au pouvoir lui ont opposé un silence assourdissant, préférant sans doute laisser l’ancien président de l’Assemblée nationale seul maître de ses déclarations. Un silence identique avait été observé par Guy Nzouba Ndama quand il lui avait été suggéré de commenter sa rémunération estimée à 160 millions de FCFA par mois. Pendant 19 ans ainsi que les milliards de FCFA destinés à la réfection d’une aile de l’Assemblée nationale qui ont pris une destination à ce jour inconnue.

Dame Paulette Missambo, plusieurs fois ministre, une personnalité dont le départ du PDG en 2009 aurait été motivé par la candidature à la présidentielle de cette même année de son compagnon, par ailleurs candidate à la gouvernance de l’Union nationale, grand parti d’opposition qui peine depuis plusieurs années à organiser un simple congrès électif est aussi allé de sa petite phrase sur son ancien parti le PDG.

Pour l’observateur politique ces sorties sont des distractions sans grand intérêt et sont à a la limite insultante pour l’intelligence des rares gabonais qui y prêter encore attention » Pour ce dernier la seule qualité de ces sorties est de « faire les choux gras d’une presse gavée aux invectives contre le parti au pouvoir mais pas tout à fait partisane, comme elle aime à se définir. »

Les sorties répétitives et infantiles de certains leaders politiques nouvellement arrivés dans l’opposition après des années de partage du pouvoir, et de bilan anonyme en dehors d’une accumulation de biens qui ferait pâlir les plus grandes fortunes mondiales sont aussi le signe du manque de maturité de l’espace politique gabonais.

« Aujourd’hui encore l’arrivée dans l’opposition du pire dirigeant politique constitue pour lui un sas de renaissance. Le problème ne vient pas de pas ces leaders à qui on ne ferait pas l’injure de croire qu’ils sont compétents, on l’aurait su depuis le temps. Le vrai problème vient de ceux qui relaient leur propos et leurs donnent l’absolution en les excluant du problème. » Plus loin, notre invité estime que le « changement » ne peut pas provenir de ceux dont le seul leitmotiv est la vengeance. Leur frustration et leurs égos surdimensionnés sont au contraire un mal pour la démocratie » tout un programme.

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