POLITIQUE : MANQUEMENT À LA LOI DANS LE DÉBAT PUBLIC, LE GOUVERNEMENT VA DÉSORMAIS SÉVIR

Dans une déclaration télévisée lue ce 28 avril 2022, le ministre d’État, Porte-parole du Gouvernement a attiré l’attention des acteurs publics, hommes politiques et acteurs des médias sur les tentations de certains d’entre eux à s’affranchir du respect des lois dans le cadre de l’expression de leurs opinions.

En effet, depuis quelques semaines, certaines « causeries politiques » semblent être le prétexte pour un certain nombre de leaders d’opinions, notamment ceux ayant servi jadis dans le gouvernement de se livrer à une litanie d’injures et d’appels à la violence à peine voilés contre les autorités en place.

Rappelant le contexte de l’État de droit dans lequel s’inscrivent les libertés garanties par la Constitution, le Ministre d’Etat, Porte-parole du Gouvernement a dénoncé les dérives de ces déclarations publiques qui sont contraires, selon lui aux lois en vigueur. « Depuis quelque temps certains acteurs publics semblent tentés par le désir de s’affranchir du respect de la loi au motif qu’ils s’opposeraient au pouvoir en place et à son gouvernement. » a précisé le Porte-Parole du Gouvernement

Pour le Gouvernement, s’il est couramment admis que le rôle de l’opposition est de « s’opposer, tout en proposant un projet politique lisible, » il est aussi de la responsabilité des autorités publiques de s’assurer que ces opinions s’expriment dans le respect de l’État de droit.

Si plusieurs responsables politiques opposés au pouvoir en place semblent s’être lancés ces derniers jours le défi de celui qui aura la phrase la plus insultante envers les autorités publiques, notamment le Président de la République, cette tendance semble trouver un écho particulier dans une partie de la presse, où certains confrères proches de l’opposition semblent s’être totalement affranchis du corpus légal régissant la profession de journaliste, tels les animateurs de la tristement célèbre « Radio mille collines »

« Malheureusement, nombre d’acteurs du débat démocratique, parmi lesquels certains journalistes semblent avoir fait de l’atteinte à la vie privée et à la dignité de la personne humaine leur fonds de commerce, allant jusqu’à étaler à la Une des journaux des injures, des calomnies, des appels à la haine et à la violence, au mépris des dispositions légales en vigueur »

À ces derniers, le Gouvernement tient à rappeler que la dépénalisation du délit de presse ne doit pas être perçue comme une licence. En effet, au Gabon, pour une certaine partie de l’opinion publique, nourrit aux réseaux sociaux, un média libre est un média qui insulte et calomnie les autorités dans ses colonnes.

Une situation face à laquelle le Gouvernement s’inscrit en faux et averti que désormais, il usera de « tous les mécanismes prévus par la loi afin de faire respecter l’état de droit et préserver l’intégrité et la dignité des personnes injustement mises en cause »

Le Porte-Parole du Gouvernement a par ailleurs annoncé la saisine par le Gouvernement de la Haute autorité de la Communication (HAC) au sujet de certaines parutions « indignes » publiées ces derniers jours.

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