Le Secrétaire exécutif de Réagir, un micro parti de l’opposition qui a été légalisé en février 2021, estime que le Gabon peut se féliciter d’avoir « l’opposition la plus bête du monde ». Il réagissait après l’échec de ses pairs à désigner des représentants pour la concertation politique.
« Le Gabon doit se gargariser d’un exploit unique, ça n’arrive pas souvent dans toutes les autres disciplines : avoir l’Opposition la plus bête du Monde. Heureusement, les choses sont en cours de clarification naturelle ». A-il déclaré.
C’est un nouvel épisode dans la fracture entre les différents partis de l’opposition, un remake du processus de renouvellement du Centre Gabonais des Élections (CGE). Invités à discuter des questions électorales en vue des élections futures, ces derniers semblent incapables de désigner les 40 représentants de leur camp.
En cause, une volonté farouche d’un camp, celui représenté par Paulette Missambo dont fait partie Jean Valentin Leyama, ancien directeur de cabinet du Président de la République, de reconnaître une légitimité technique à un autre camp, celui conduit par Louis Gaston Mayila.
Forts d’un mémorandum pour « l’amélioration du processus électoral, la limitation des fraudes et les contestations lors des élections », qu’ils ont déposé à la Cour constitutionnelle, Jean Valentin Leyama et les siens souhaitent être les seuls interlocuteurs de la majorité lors de cette concertation.
Sans aucune base légale, ils refusent à d’autres partis de l’opposition leur droit à la concertation politique, au prétexte qu’« ils ne maîtrisent même pas une ligne du Code électoral, qui comporte 164 articles en tout ». Pourtant, sur le terrain, Réagir ne représente rien ni personne. Il n’est présent dans aucune assemblée ou exécutif local.