Des éléphants blancs imputables à  » la mauvaise gestion » dénoncée par le Chef de l’Etat

Le récent discours dédié à la nation, par le président de la République Ali Bongo Ondimba, notamment sur  »la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance », peut nous ramener à repenser à ces projets qui n’ont jamais vu le jour , ou qui tardent à aller à leurs termes. Ces  »éléphants blancs », comme on a coutume de les appeler, étaient/sont très attendus par la population.

Le Chef de l’Etat gabonais a affirmé le samedi 08 juin 2019, devant le peuple, qu’il est ‘‘ capital pour notre nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions. Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêche d’avancer… ». En effet, plusieurs projets très attendus ne sont jamais aller à leur terme, au grand dam des Gabonais.

Quel est l’étudiant qui n’aurait pas aimé voir son pays se doter de trois nouvelles universités ? En 2010, le projet de construction des universités d’Oyem , Mouila et Port-Gentil, était sur la table du Gouvernement. Neuf ans après, on constate que beaucoup de ces chantiers sont au point mort. Seul les personnes du sérail connaissent les contours de ces projets, que le Banque Africaine de Développement (BAD) avait soutenu en octroyant une enveloppe de 25,2 milliards de Fcfa. «Techniquement et fonctionnellement, la construction des universités d’Oyem et Mouila va bon train, car nous avons reçu un financement de la BAD d’une valeur de 12,6 milliards de francs CFA pour chaque établissement », avait indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur de l’époque (2010), Séraphin Moundounga.

Ces temples du savoir auraient aidé à n’en point douté cette jeunesse gabonaise qui se perd souvent dans des études qui ne sont pas toujours en adéquation avec le marché de l’emploi. Si la raison de la non finition de ces projets trouve sa source dans la mauvaise gestion, nul besoin de réitérer que cela  » nous empêche d’avancer »’.

Qu’en est-il aussi du projet de la Marina, lancé officiellement en 2013, et rebaptisé  » La Baie des Rois » en référence aux grands chefs traditionnels qui ont régné sur Libreville et ses environs ? Les Gabonais se demandent si ce projet était juste un mythe. Pourquoi n’avance-t-il pas, après toutes ces années ? Ce projet sur le long terme devrait offrir au Gabon un nouveau centre commercial, des lieux de divertissement, des musées, des bureaux et des hôtels, et faire du pays un pôle d’attraction touristique de la région d’Afrique centrale,et de booster l’activité économique locale notamment par la création d’emplois. Cela se fera-t-il encore ? Beaucoup de Gabonais sont sceptiques, et pensent que ce projet est un énième  »éléphant blanc ». Si c’est le cas, à qui incombe cet échec?

Malheureusement, comme l’a affirmé le président Ali Bongo Ondimba dans son discours,  »les exemples sont multiples ». Et d’ajouter,  » partout c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion du vivre ensemble ». Seul les sanctions pourraient recadrer ces responsables véreux qui ont souvent la charge de gérer des gros dossiers.

Maxime OWONO

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