Elections 2018 : L’opposition invite à dire « Basta ! » au PDG par la voie des urnes

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Cinq jours après l’ouverture de la campagne, les partis de l’opposition gabonaise continuent de ratisser large sur le terrain pour le compte de la campagne électorale comptant pour les législatives et locales du 6 octobre prochain. Que ce soit l’Union Nationale, le Rassemblement Héritage et Modernité, ou encore le Front Patriotique Gabonaise, le message est le même : voter contre le parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir).

C’est le cas de l’union nationale, qui, dans la province de l’Estuaire, a lancée officiellement  ses campagnes électorales le samedi 29 septembre 2018 à Okala, au nord de Libreville. La tête de liste aux locales, Chantal Myboto Gondjout et la candidate du 2ème siège du 1er arrondissement de la commune de Libreville, Jeanine Taty Koumba, investi pour défendre les couleurs de l’union nationale (UN) et celles d’Héritage et Modernité (H&M), ont appelé à une sanction massive du PDG le jour du vote.

«Je voudrais tout simplement dire à nos militants et militantes, sympathisants et sympathisantes, que l’injustice flagrante dont j’ai été victime ne surprend personne, car c’est ça le pouvoir PDG, parce que quelque part je fais peur. Et puis comme je fais, nous allons leur montrer que malgré ce qu’ils ont fait, ils sont battus d’avance. Pour cela je dis, on sanctionne ! On met un carton rouge pour le PDG et nous disons que le PDG ne sera pas élu dans cet arrondissement», a indiqué Chantal Myboto Gondjout.

Accusant lui le PDG d’annoncer à l’avance qu’ «il va accélérer le pillage, l’endettement, la précarisation des fonctionnaires », Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a invité les Akandais à dire : « Basta ! « Ça suffit comme ça ! ». Par la voie des urnes, vous allez les renvoyer à leurs chères études. Vous allez leur montrer la différence entre être au service de son pays et se servir de son pays ! », a-t-il lancé.

Se définissant lui comme  le candidat de la « Famille », Alban Parfait Bilongou Bignoumba, la tête de liste du Front Patriotique Gabonaise dans le 1er arrondissement de la commune d’Owendo (ville voisine de Libreville), appelle ses « compatriotes » à voter pour un « changement véritable » qui profiterait aux nationaux.

« Il faut mettre les gabonais aux affaires, rendre le Gabon aux gabonais. Si nous sommes (opposition) bien représenté à l’Assemblée nationale, nous nous proposons de créer une chambre des métiers afin de valoriser non seulement l’artisanat mais également les petits métiers. Le Gabon aux gabonais n’est pas du racisme, c’est juste faire la priorité aux gabonais »,  a-t-il rappelé aux commerçantes.

A la suite de l’ouverture officielle de sa campagne électorale le 26 septembre à Awendjé, le candidat du Rassemblement héritage et modernité (RHM) aux législatives au 1er siège du 4e arrondissement de Libreville a initié une opération de porte-à-porte l’ayant déjà conduit aux quartiers Akébé Ndjougou, Centre social et Apostrophe.

Aux habitants des Akébé et autres quartiers du 4e arrondissement de Libreville, le candidat du RHM a conseillé de demander aux différents candidats PDG qui viendront les voir de faire leur bilan personnel et celui de leur parti dans la circonscription.

«On ne fait pas la politique de l’autruche, a-t-il indiqué à une dame au quartier Aposthrophe. Depuis 2009 le PDG traîne le pays vers le bas. Ali Bongo et ses satellites passent le temps à faire des discours et des promesses irréalisables. Et aujourd’hui ils viennent vous en faire à nouveau. Où sont les hôpitaux, les 5 000 logements par an, les écoles, les routes ? Regardez comment sont maltraités les fonctionnaires, les syndicalistes et agents de l’Etat. Quel est l’état de nos écoles ? Ils ont parlé de l’avenir en confiance ? Quel avenir peut-on espérer dans un pays où l’insécurité bat son plein alors qu’on recrute tous les jours à la police, la gendarmerie et dans d’autres corps parallèles ? Où est le travail pour les jeunes ? Pendant que la population pousse des jérémiades, les gouvernants se réjouissent. Il faut sanctionner cette manière de faire en votant pour ceux qui iront à l’Assemblée nationale, n’ont pas pour s’occuper de leurs problèmes au détriment de l’intérêt général.»

L’opposition gabonaise nourrit une l’ambition de détrôner le parti au pouvoir au parlement.

Livraison
Urban FM