Ike Ngouoni Aila Oyouomi : «La mise en vente d’êtres humains doit être bannie à jamais de ce siècle».

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- Le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi a revisité les derniers événements majeurs ayant marqué la vie au pays et à l’étranger.

S’agissant du document mis en lumière par la News Network (CNN) d’un document montrant la vente aux enchères des migrants subsahariens en Libye, la présidence gabonaise a tenu à témoigner son indignation face à cette abomination qui date d’un autre siècle.

«Chaque femme et chaque homme vivant sur le continent africain… Car les Africains, quelle que soit leur couleur de peau, sont des Hommes avec un grand H. Car, il n’y a qu’une seule race, la race humaine. Car personne ne peut rester insensible à ces images abominables, celles du trafic des êtres humains en Libye. Ainsi, vu du Gabon en particulier, ces faits ne peuvent que déclencher, par-delà le dégoût, la plus ferme des condamnations. Ici et maintenant, ici sur le sol africain, ici au Gabon, pays du CICIBA, terre d’accueil des afro-descendants de longue mémoire bantu, Disons cela : la mise en vente d’êtres humains doit être bannie à jamais de ce siècle», a dénoncé Ike Ngouoni Aila Oyouomi.

Pour le porte-parole de la présidence de la République, le Gabon s’inscrit en droite ligne de la position adoptée par le président en exercice de l’Union africaine. «S’il est nécessaire de déplorer, il serait encore mieux de proposer. C’est pourquoi le président Ali Bongo Ondimba soutient les déclarations faites par le président Alpha Condé qui a invité les autorités à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice, les personnes incriminées».

Sur la COP 23 a cité Ali Bongo Ondimba, «Le feu est bel et bien sous nos pieds ! (…) Nos côtes reculent face à l’avancée de la mer. Nos habitats disparaissent. Nos infrastructures sont menacées. Notre agriculture est frappée par les sécheresses et les inondations. Notre sécurité alimentaire est gravement compromise. Nous sommes au pied de la montagne. Hâtons-nous de la gravir au lieu de continuer à espérer que les fléaux qui avancent ne nous toucheront pas», avait averti le porte-parole de l’Afrique.

Pour Ike Ngouoni Aila Oyouomi, ces propos du chef de l’Etat traduisent tout simplement le grave danger auquel s’expose la planète toute entière si rien n’est fait. «Nul ne pourra dire demain : je ne savais pas ! Alerter, c’est bien. Agir, c’est mieux. C’est pourquoi, à l’occasion de cette COP 23, le président Ali Bongo Ondimba a inlassablement plaidé pour, comme il le dit, « passer des accords aux actes», passer aux travaux pratiques», suggère-t-il.

«Dans ce cadre, le chef des négociateurs gabonais, le Pr Guy Rossatanga Rignault, a pu exprimer les vues du Gabon et échanger avec le ministre français de la Transition écologique, M. Nicolas Hulot (…) Ce sujet des forêts est majeur pour notre pays, notre sous-région, notre continent, notre planète. La forêt équatoriale est, avec la forêt amazonienne, l’un des deux poumons verts de la planète. Notre territoire est recouvert à 80 % par cette forêt. C’est pourquoi, le président Ali Bongo Ondimba, insiste beaucoup sur ce point, nous avons, nous, Gabonais, un rôle particulier à jouer, une responsabilité singulière à exercer. Le monde compte sur nous», a déclaré le porte-parole de la présidence gabonaise.

Pour ce qui est de Aigle Douanes, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a rappelé que cette opération «coup de poing» lancée à l’initiative du chef de l’Etat a pour objectif de lutter contre la prolifération de marchandises prohibées sur le marché intérieur, d’optimiser les recettes douanières et de protéger les consommateurs des produits et trafics illicites et lutter contre la vie chère. «La santé et la sécurité des citoyens ne sont pas négociables. C’est le fameux droit d’exigence. Et oserais-je dire, le droit d’excellence du Gabon», a-t-il expliqué.

D’après lui, «un premier bilan a été brossé par les Douanes gabonaises, quelques jours seulement après le lancement de l’opération. A ce jour, la valeur estimative des saisies est de 2.8 milliards. Il reviendra au Code des Douanes de déterminer le montant que l’Etat pourra récupérer, puisque ce montant dépend du type d’infraction. Chacun conviendra donc que l’Aigle n’est pas parti en chasse pour rien», s’est-il réjoui.

Enfin l’orateur est également revenu sur le déplacement mardi dernier du président de la République à Nkoltang pour s’assurer de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de cette voie qui relie Libreville au reste du pays et qui a cédé la semaine dernière suite à des pluies diluviennes.

«Là-bas, il a rencontré des riverains éprouvés du fait des incidents causés par ces fortes pluies. Il leur a exprimé sa sollicitude, ainsi que celle de la Nation. Ensuite, le chef de l’Etat s’est personnellement assuré que le nécessaire avait été fait pour remédier à la situation tant à court terme qu’à long terme afin que soit mises en place toutes les mesures structurelles qui s’imposent», a-t-il ajouté.

Très préoccupé, Ali Bongo Ondimba a fait savoir que : « pareille situation ne doit plus se reproduire ici comme ailleurs au Gabon». «Vous le constaterez donc ici aussi, l’Etat est à l’ouvrage… Et le chef de l’Etat est venu vérifier cet ouvrage. Les infrastructures, en particulier les infrastructures de transport, sont une priorité des pouvoirs publics gabonais. Il en va de notre développement. C’est pourquoi, ici aussi, le chef de l’Etat reste vigilant», a-t-il conclu.

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