Invité de l’émission politique et société de MEDIAS 241 Le Point, le 09 avril dernier, le politologue et ancien ministre délégué à la Santé Jonathan Ndoutoume Ngome est revenu sur la composition de la sphère politique gabonaise, notamment sur la pluralité des formations politiques. Selon lui, « il faut que les petits partis acceptent de se regrouper pour créer des vraies formations politiques ».
« Un regroupement est nécessaire pour la crédibilisation de notre processus démocratique et de notre multipartisme. Il faut que les petits partis acceptent de se regrouper pour créer des vraies formations politiques qui soient capables de tenir un vrai débat démocratique dans notre pays. » a déclaré Jonathan Ndoutoume Ngome. Il soutient son propos par le nombre d’adhérents nécessaire pour la création d’un parti politique.
Selon les textes en vigueur au Gabon, il faut pour chaque parti politique 3 000 adhérents. Cependant le ratio entre le nombre de partis politiques existant au Gabon et le nombre d’adhérents est en inadéquation avec la population active politiquement dans notre pays. Pour renforcer et crédibiliser le débat politique, les « partis gazelles gagneraient à se regrouper au sein des grands ensembles » A –t-il indiqué.
Pour rappel, le Gabon a adopté le multipartisme en mai 1990. Depuis, une multitude de partis politiques a éclos. Toutefois, force est de constater que très peu d’entre eux parviennent à obtenir des mandats électifs au cours des différentes échéances électorales. Certains observateurs de la vie politique gabonaise estiment, à l’instar de Jonathan Ndoutoume Ngome, que la prolifération de partis politiques fragilise la démocratie gabonaise et rend moins crédible le débat politique.
Freddy MOUSSOUNDA
