Invité le 9 août 2023 sur les ondes de la première chaîne de télévision gabonaise, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), ainsi que candidat à la présidentielle du 26 août, a affirmé à demi-mot qu’il était le meilleur choix au sein d’une candidature consensuelle de l’opposition.
Cette déclaration ne contribuera probablement pas à favoriser la réconciliation entre les trois principaux candidats en lice pour cette course présidentielle. En effet, interrogé sur le fait de savoir s’il se considère comme le meilleur candidat par rapport à Paulette Missambo ou Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier (ABC) a répondu : « Lorsqu’on se présente, c’est qu’on pense qu’on est en mesure de tenir la route. » Il a également souligné que son expérience et les « demandes pressantes » de la population le qualifiaient de manière solide pour être le candidat consensuel de l’opposition.
Au-delà des informations publiques, il est difficile d’évaluer les « demandes pressantes » évoquées par Alexandre Barro Chambrier, d’autant plus que ses détracteurs rappellent régulièrement sa défaite cuisante lors de l’élection législative dans le 4e arrondissement, où il a été battu par un candidat inconnu. Il est à noter que ce siège était resté dans la famille depuis de nombreuses années.
Toutefois, dans l’entourage d’ABC, on tente de se rassurer comme on peut. « Il est le seul à pouvoir porter la voix de l’opposition face au président sortant », déclare un de ses sympathisants.
La désignation d’un candidat « unique » au sein de l’opposition gabonaise ressemble de plus en plus à une compétition où tous les coups sont permis. De leur côté, Paulette Missambo et Raymond Ndong Sima semblent avoir définitivement tourné le dos à cette candidature consensuelle après qu’une prétendue société civile ait tenté, selon certaines rumeurs, d’imposer Alexandre Barro Chambrier avant de se rétracter face aux critiques.