Au Gabon les mois qui précèdent la présidentielle sont souvent l’occasion d’assister à l’éclosion d’une ribambelle d’associations montées de toutes pièces et dont les assemblées générales constitutives ou les campagnes d’adhésion n’ont jamais eu lieu. Deux types d’associations se distinguent généralement, les associations politiques et les associations citoyennes.
Dans le cas des associations politiques, leur mission est généralement de se faire les relais des actions de leur camp ou candidat, elles sont souvent l’émanation de personnalités politiques de la majorité ou d’anciens membres du gouvernement passés dans l’opposition et devenus riches par leur seule longévité aux affaires publiques.
Le cas des associations « citoyennes » est le plus intéressant car il s’agit pour la plupart de chevaux de Troie. Elles s’érigent en mouvement apolitique, prétendent porter, via des sondages truqués, la voix du peuple auprès des candidats. Une arnaque intellectuelle qui ne dure même pas le temps de la campagne électorale, car les masques tombent toujours très vite.
Le rôle de ces associations, souvent proches de l’opposition, est de créer un narratif dans l’opinion publique, à l’image de l’application de cette soit disante “ société civile” qui a porté une application dénommée REGAB. Cette application était censée collecter les données des bureaux de vote.
Mise en orbite par certains médias proches de l’opposition, l’application n’a jamais été disponible sur les plateformes de téléchargements, ce qui n’avait pas empêché ces mêmes médias à l’aide de données soit disant recueillis via REGAB de désigner le vainqueur de l’élection de 2016. Une honteuse manipulation préparée des mois avant à coup de cérémonie “ apolitique” au nez et à la barbe des autorités
Le niveau d’ingérence de certaines officines étrangères lors de la présidentielle de 2016 avait atteint un niveau qui devrait attirer l’attention des autorités sur les objectifs de ces ONG de pacotille dont l’objectif caché est de créer les esprits à des manipulations futures.
La stabilité du pays ne doit pas se négocier sur des « fausses libertés » qui permettent le désordre. En suspendant des médias russes, en limitant leurs audiences sur les réseaux sociaux, l’Union européenne l’a encore démontré il y a quelques jours.
