Oyem : Quand la Tropicale Amissa offre des flyers dans une école d’Oyem, de qui se moque-t-on ?

Les anciens champions du monde Thomas Voecklers, et Bernard Hinault par ailleurs parrain de cette édition de la Tropicale Amissa, se sont rendus dans une école communale d’Oyem, où ils ont offert quelques livrets sur l’histoire de la course. Un bien maigre présent de la part d’une organisation qui brasse des millions de francs CFA.

Sortis de leurs classes de cours ce lundi 23 janvier, les élèves de l’école communale de Ngouema arboraient les sourires des grands jours. Et pour raison, dans la cour de leur école, ils recevaient deux grands champions cyclistes, invités par l’organisation de la Tropicale Amissa à leurs distribuer le célèbre livret de la course pompeusement appelé «  schoolBook ».

Pour certains observateurs, un don en matériels didactiques, boîte de craies, réfection de toilettes, mise à niveau d’un point d’eau, matériels de nettoyage, aurait été plus indiqué. Au lieu de ça, des enfants mineurs, élèves dans les écoles publiques, sont régulièrement sortis de leurs classes et exposés devant les caméras du monde entier sans la permission de leurs parents pour la distribution de ce livret.

Un livret qui est supposé éveiller en eux l’envie de devenir cycliste, comme l’a rappelé Bernard Hinault, le parrain de la course. Comme si la condition des cyclistes Gabonais qui manquent de tout, concourent avec des vélos vétustes et sont réduits à manger des bananes pour retrouver des forces pouvait faire rêver un enfant.

« Il faut que ça cesse. Un lundi matin, on arrête les cours pour recevoir 2/3 personnes qui viennent distribuer à nos enfants un vulgaire flyers et un sac en toile vide. Vous vous rendez-compte ? On sort les enfants des classes pour cette mise en scène. Il faut que l’organisation de la Tropicale se ravise d’utiliser les enfants pour ses besoins de communication » a déclaré un parent d’élève qui a contacté la rédaction à ce sujet.

Les grands champions qu’ont été Thomas Voecklers, et Bernard Hinault ne peuvent pas être pointés du doigt, ils jouent leurs rôles de VRP d’une compétition qui participent du rayonnement du Gabon sur la scène internationale. Cependant, cette communication, mise face aux déboires de l’équipe nationale qui n’a aucun encadrement digne de ce nom semble mal passer dans l’opinion publique.

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