RADIATION DE JEAN REMY YAMA : LE GOUVERNEMENT PREND ENFIN SES RESPONSABILITÉS

En détention provisoire à la prison centrale de Libreville pour des faits présumés d’escroquerie, le président du syndicat nationale des enseignants chercheurs ( SNEC) a été radié des effectifs de la Fonction Publique la semaine dernière. Enseignant et fonctionnaire, Il lui était reproché de ne plus avoir donné un seul cours depuis 6 ans tout en touchant régulièrement son salaire et les différentes primes qui vont avec. Un comble pour celui qui s’était émue du décès d’une enseignante « sans salaire » à l’intérieur du Gabon.

Au Gabon, l’appartenance à des syndicats proches de l’opposition ou même à l’opposition s’apparente désormais à un joker qui exempt les uns et les autres à se conformer aux lois et règlements en vigueur. La radiation par le gouvernement d’un fonctionnaire qui avait privilégié son activité syndico-politique à son travail sonne le glas des « intouchables ». En effet, Comment Jean Remy Yama a-t-il pu, année après année passer entre les mailles du filet si ce n’est à cause du laxisme des services de l’État qui ne voulaient sans doute pas en faire un « martyr ».

A ce titre, il faut donc saluer le courage de ceux qui ont pris cette décision qui doit faire date, car, malgré la broncha d’une certaine presse dont l’indignation est à géométrie variable, militer dans un syndicat, ou dans l’opposition ne donne pas des droits supra à ses auteurs. Au contraire quand on est un syndicaliste moraliste on se doit de donner le bon exemple. Ce qui est rarement le cas au Gabon, ou le simple passage dans le camps des adversaires du pouvoir ou « camp du bien » vous absout le lendemain de tout bilan de plusieurs décennies au sein de ce même pouvoir.

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