Simultanément aux tractations pour faire libérer les quatre soldats français qui avaient été arrêtés à proximité de l’aéroport de Bangui le 21 février dernier, le Procureur de la République de Bangui a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette situation.
« Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les quatre militaires seraient des légionnaires de nationalité française, italienne, Bulgare et roumaine » a déclaré Laurent Lenga, Procureur de Bangui.
De nombreuses zones d’ombres subsistent sur l’objet de la présence de quatre soldats français lourdement armée dans cette zone, comme le rappelle le communiqué du Procureur: « Curieusement au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN appartenant à la MINUSCA, ils ont choisi d’utiliser un véhicule banalisé de marque Toyota, vitres fumés qu’ils auraient loué »
L’Ambassade de France à Bangui avait déclaré dans un communiqué que ces quatre soldats effectuaient une mission d’escorte: « Ces 4 officiers de sécurité escortaient le Chef d’état-major de la Force de la Minusca pour prendre le vol Air France avec leur équipement professionnel. »
Pourtant selon certaines informations vérifiées, le vol Air France en question avait décollé deux heures plustôt.