Le ministre Rigobert Ikambouyat Ndeka, s’est entretenu mercredi 26 juin 2019, avec le Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable. L’objectif consistait à expliquer la suppression du ministère de la Famille et de la Décennie de la Femme et la constance du soutien de la nouvelle équipe gouvernementale à l’endroit de la femme gabonaise.
Le ministre Rigobert Ikambouyat Ndeka a reçu dans son cabinet, la délégation du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable. Une ONG en campagne pour le retour du département ministériel consacré à la Famille et à la décennie de la femme en République gabonaise.
La délégation conduite par sa présidente, Victoire Lasseny Duboze, engagée pour la reconduction des différents ministères reliés à la promotion de la femme, a demandé au ministre en charge de la communication et de l’Economie numérique, de plaider pour le retour au gouvernement, des ministères liées à la promotion de la femme.
Dans son cabinet, Rigobert Ikambouyat Ndeka a rassuré ses invitées.
Selon le ministre, « les politiques publiques en rapport avec la famille, les affaires sociales, la décennie de la femme et bien d’autres existent toujours».
Pour le ministre, le fait que les services de la famille, des affaires sociales, et de la decennie de la femme, soient rattachées à l’Economie et au budget, leur assure une meilleure place pour la mise en place des programmes. C’est un pas en avant. Car les estimations financières des programmes que les femmes vont soumettre au gouvernement souffriront moins de l’expression «y a pas de budget». Le temps de traitement des dossiers est réduit. « Les services de la famille, des affaires sociales, et de la decennie de la femme sont présents au gouvernement et seront, a indiqué le ministre, plus rapidement traités par le ministère en charge des solidarités nationales qui est du reste, rattaché au département des finances».
Poursuivant son intervention, le ministre a signifié que le gouvernement n’a pas laissé de côté les politiques liées à la décennie de la femme. « Il est bien vrai que suite à la volonté du Chef de l’Etat de réduire les charges de l’Etat, il n’existe plus de ministère de par leurs intitulés qui soient dédiés à la Famille, aux Affaires sociaux et à la Décennie de la femme. Mais, les politiques publiques en rapport avec toutes ces questions existent et seront désormais traitées par le ministère en charge des Solidarités nationales ».
Réagissant positivement aux explications de ce dernier, les membres du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et du développement durable ont réitéré auprès du porte-parole du gouvernement, leur engagement quant au suivi du respect scrupuleux des instruments internationaux ratifiés par le Gabon notamment, la Résolution 1325.
« C’est vraiment notre préoccupation », ont-elles signalé.
Les membres du Réseau ont montré leur détermination à faire prévaloir les droits de la femme au Gabon. « Au cours de nos échanges avec le ministre de la communication, nous avons compris que le ministère qui est chargé des solidarités nationales est bien placé pour suivre ces questions. Nous aurons dans les jours qui vont suivre à mettre en place une commission qui sera chargée d’élaborer le plan national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 ».
Notons que le Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et du développement durable avait fortement été indigné par la suppression du ministère de la Famille et de la Décennie de la femme, au cours du remaniement gouvernemental du 10 juin 2019. Elle l’avait qualifié de «machisme d’Etat», d’«oubli, d’une volonté de marginaliser ou d’infantiliser les femmes».
Au Gabon, il reste 4 femmes au gouvernement sur 29 membres. Même si les contextes sont différents, au Sénégal, sur 32 ministres, il y a 6 femmes. Sur 41 ministres en Côte d’Ivoire, il y a 5 femmes.
Rhona Charline M’WENKONDET