Quand ils ne diffusent pas des documentaires sur des « biens mal acquis » a un contribuable auvergnat qui ne sait pas situer le Congo sur une carte, ils analysent les « Pandora Papers » et là leurs yeux ne voient pas le milliers de noms des responsables français, mais uniquement la demie dizaine de dignitaires africains sur qui ils vont s’acharner.
Ainsi fonctionne la presse française depuis une décennie, des nouveaux chiens de garde chargés de défendre une idée du monde, même quand elle est à rebours des valeurs défendues à grand renfort de prix Pulitzer.
Dans un langage ferme et une colère contenue, le très grand sportif et icône africaine s’était insurgé contre les tentatives de la FIFA de « sabotage » de la CAN 2021 par la FIFA, alors même que l’Euro, une compétition européenne s’était joué dans les mêmes conditions sanitaires.
« Pourquoi la Coupe d’Afrique des nations ne se jouerait pas ? Donnez-moi une seule raison valable ! Ou alors, on est en train de nous traiter, comme on nous a toujours traités : nous sommes des moins-que-rien et nous devons toujours subir », avait martelé le grand Samuel Eto’o, pointant la différence de traitement entre l’Europe et l’Afrique : « L’Euro s’est joué alors que nous étions en pleine pandémie, avec des stades pleins. Il n’y a pas eu d’incidents, et nous avons joué dans plusieurs villes en Europe. »
Ces propos de Samuel Eto’o fils ne pouvaient pas rester impunie, la presse française semble avoir été chargé de faire le « sale boulot ».
Une semaine après cette sortie de Samuel Eto’o, la presse française se fait le relais d’un rapport qui est opportunément sorti ce lundi, et dans lequel, parmi la centaine de noms cités, toutes les rédactions des médias français ont choisi de traiter uniquement le cas Samuel d’Eto. Ce dernier devrait près d’un million d’euros au Fisc espagnol. Quel timing.
Une chose curieuse, même la presse espagnole, pays dans lequel Samuel Eto’o aurait cette dette fiscale ne fait pas preuve d’autant de zèle.
Mais les médias français sont là dans un rôle qu’ils affectionnent, jouer les chiens de garde. Qu’elles fassent partie du service public ou qu’elles soient la propriété d’un milliardaire ayant des intérêts en Afrique, plusieurs rédactions françaises servent régulièrement de variables d’ajustement avec des contenus sur demande.
Qui peut croire que les reportages sur les pseudos « biens mal acquis » des présidents africains diffusés par France 2 à une audience qui ne sait même pas situer Paris une carte, n’ont pas pour seul but que de « mettre la pression »?
En octobre 2021 un consortium de journalisme se disant indépendant publie la liste de plusieurs détenteurs de compte bancaire « off-shore » 1000 français y figurent dont des responsables politiques de haut niveau, ils ne feront l’objet d’aucun article de presse. Pourtant des responsables africains n’ayant enfreint aucune loi dans leurs pays feront l’objet pour certains de près de 10 « plateaux spéciaux » dans les médias français et dans les colonnes de certains vassaux africains »
Ainsi va l’objectivité de certains médias dans le pays des droits de l’Homme. Concernant Samuel Eto’o, élu président de la fédération camerounaise de football, sa détermination à faire jouer la CAN dans son pays ne fait aucun doute. Les articles de presse à la demande n’ont pour but que de renforcer cette ambition.
