LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Conduite par Dieudonné Minlama Mintogo, une délégation des membres de la société civile fait le tour des installations d’Olam-Gabon pour s’imprégner de l’impact environnemental et socio-économique des chantiers du groupe Singapourien. Mais aussi et surtout de mesurer la portée des engagements sociaux signés avec les populations des zones impactées par ces investissements.
Lancée le 23 juillet dernier, avec la visite des plantations Olam Palm Kango-Awala, la délégation sera sur le terrain pendant près de 10 jours. Ces acteurs non étatiques vont ainsi s’entretenir avec les populations des localités impactées pour s’assurer, par exemple, que du point de vue environnemental, «les zones de haute valeur de conservation (HVC) ont été préservées comme le stipule le contrat social rédigé entre les différentes parties, lors du démarrage des activités de la société Olam», a précisé le chef de délégation Dieudonné Minlama Mintogo.
Visant comme objectif principal de cultiver de façon socialement responsable et écologiquement durable, le contrat joint-venture signé avec l’Etat gabonais obligeait la société à investir dans la construction des infrastructures sociales au profit des populations locales.
Dans ce cadre, la société a revendiqué avoir largement investi dans a construction de salles de classe, de centres de santé, de pompes hydrauliques, et bien d’autres actions d’importance primordiale, telles que la lutte contre le chômage et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Mais après constat par les organisations civiles, le bémol se situe au niveau de la rémunération. Là, preuves à l’appui, d’aucuns ont évoqué des salaires nets à payer inférieurs à 100 000 francs CFA. Mais pour William Moukagni, Chef GRH Olam Awala Olam n’en est pas responsable.
«Cette situation incombe à nos prestataires. Si des employés en postes dans nos plantations touchent en deçà du Smig, ce ne sont pas des salariés d’Olam. Mais plutôt, la main d’œuvre d’un prestataire sous contrat avec Olam», a-t-il insisté, reconnaissant que des dispositions sont prises pour rectifier le tir à ce niveau.
Lui aussi, face aux membres de la société civile, le 24 juillet, le patron des ressources humaines d’Olam à Mouila a clarifié la situation de la société en matière de sécurité sociale. Il y a eu d’insistantes rumeurs faisant état de manquements d’Olam sur ses cotisations.
«Nous avons pris l’initiative d’écrire au directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale pour nous donner une position sur notre compte employeur. Nous avons reçu une correspondance nous disant que nous étions à jour», a affirmé le patron des ressources humaines d’Olam Palm Mouila.
Tout en appelant les populations autochtones à une plus forte implication dans la gestion et pour une meilleure utilisation des acquis sociaux, les membres de la société civile ont remarqué à mi-parcours que des efforts probants ont été accomplis par Olam Gabon. De même, ils encouragent également les employés à signaler les irrégularités éventuelles, les pratiques contraires à l’éthique, etc., de bonne foi et de confiance, sans crainte de représailles ou de préoccupations.
A la société Olam, la société civile a demandé de reposer ses investissements sur le processus du Consentement libre informé et préalable (CLIP). Accord-cadre qui a conduit à l’acquisition des terres, et qui encadre la gestion des conflits, toutes les négociations, le maintien du dialogue et, enfin, le partage des bénéfices.