SETRAG/Reconstitution de la voie ferrée : La phase de fixation des traversés avance.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Invité à découvrir les difficultés dans lesquelles évoluent les cheminots mais aussi les réformes, l’escale à Booué (Ogooué-Ivindo) à constitué la deuxième étape du voyage de presse initié par la SETRAG (société d’exploitation du Transgabonais).

Là, les responsables de la gare de Booué  ont expliqué aux journalistes les tenants et les aboutissants du programme de travaux de renouvellement de la voie ferrée conjointement financé par la SETRAG, l’Etat gabonais et des bailleurs de fonds. Il est question d’affiner les données techno-économiques devant aboutir à l’obtention d’une voie ferrée performante  d’ici 2025.

Evalué à 330 millions d’euros (environ 216,48 milliards de francs CFA), les travaux de remplacement en bois par des traverses en béton  armé bi-bloc exécuté par les techniciens vont bon train.

« Nous avons réalisés 1666 au kilomètres et par jour nous posons environ 400 à 700  traversés de béton de 250 kg, cela en fonction du temps et de la performance de nos équipes. Après reconstitution de la voie et la fixation de traversés avec des intrants de fixation sur les rails, il y a les entretoises  après la pose permettent aux deux blocs en béton de se stabilisé, les clips (attache) renforce, la semelle est posé sur le rail pour qu’il n’ait pas de contact entre le rail et la traverse de fixation », a expliqué Joseph Mofor, responsable  de la maitrise d’œuvre.

Situé dans le chef-lieu du département de la Lopé, l’unité  de production de SETRAG de la localité, mise en service en 2016 pour un 666 millions de francs CFA, comprend l’atelier fer, le laboratoire de contrôle et produit des blocs de béton.

« Nous fonctionnons avec 130 techniciens. Le fer que nous utilisons est différent des autres, il provient de la France et obéit aux normes. Le laboratoire  de contrôle, nous permet de veiller sur la qualité du matériel que nous utilisons. La centrale à béton, elle a une capacité de 600 tonnes, nous réalisons 800 traverses /jour et  il nous faut en gros fournir  1 million de traversé  entre Owendo et Franceville. Une production  de 52 905 traverses bi- blocs a été  fournie à ce jour par un personnel local formé en 2017. L’usine a fait l’objet d’essais de qualification de la SNCF et du consultant SYTRA, et le choix de l’installation de l’usine de Booué a été évalué 14 fois. Le test a jugé que cette dernière était conforme aux normes internationale», a édifié Southia Ousman, le responsable de l’unité des traverses en béton.

Inauguré le 28 juin 1985, «l’atelier de Booué fait  le même travail que Libreville en terme de révision générale des trains», a rassure Ghestin Nguema Nkoghe, chef de département engins spéciaux et ligne.

La ligne de chemin de fer du Transgabonais a plusieurs projets pour le futur. Notamment l’extension de la ligne entre BOOUÉ et BELINGA, vers le nord-est, qui permettrait d’évacuer le minerai de fer de la future exploitation du minerai de fer qui se trouve en bordure du parc de Minkébé. Cette zone contient un immense gisement de minerai de fer de forte teneur, qui est l’objet de nombreux débats et a fait l’objet de contrats pour son exploitation future, puis qui ont été suspendus.

Il est également envisagé, une extension entre Lastourville et le Port de Mayumba, qui aurait l’avantage de désengorger le port d’Owendo et de développer le sud-ouest du pays.

Enfin il est prévu un projet de doublement de la voie qui assurerait un déplacement plus rapide et une augmentation du trafic de marchandise et de voyageurs. Ce projet permettrait peut-être de retrouver un train qui pourrait circuler de jour. Pour le tourisme.

Dans tous les cas, ces projets représentent des montants colossaux.

 

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