40 ans après le signalement des premiers cas, le monde n’est pas encore parvenu à se défaire du VIH/Sida. A travers les continents, la menace de cette pandémie plane toujours sur le devenir de l’humanité et les moyens de résistance n’ont pas encore atteint leur plein objectif.
Ce jour, mercredi 1er décembre 2021, journée mondiale consacrée à la lutte contre le VIH-Sida, c’est sous le signe des inégalités dans la lutte contre cette pandémie que l’humanité célèbre ce que l’on peut par exagération appelé le 40e anniversaire de lutte de ce combat planétaire.
Depuis des décennies, malgré une mobilisation accrue des services de santé publics à lutter contre ce fléau et des politiques toujours plus évolutives et accrues, le monde n’est pas encore parvenu à sortir de l’auberge face au sida.
En 2020, le monde comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 1,5 millions des nouvelles contaminations. La même année, 680.000 personnes sont mortes de cette pandémie. La problématique de l’accès aux traitements a été présentée comme l’une des causes de ces décès, puisque 1/3 vivant avec le Sida n’a toujours pas accès aux traitements.
Selon un rapport de l’ONUSida, les pays dotés des lois et de politiques progressistes et de systèmes de santé inclusifs s’en sortent mieux en matière de lutte. Et pour cause, dans ces pays, la réduction des inégalités lorsqu’il s’agit de traiter les cas de Sida offre des meilleures possibilités de lutte. Ce qui n’est pas le cas pour tous les pays ou continents.
L’Afrique subsaharienne abrite les deux tiers (soit 67%) des personnes vivant avec le VIH. 39% des nouvelles infections au virus sont localisées dans cette zone. Les femmes demeurent par ailleurs les plus touchées.
Alors que l’ONUSida avait fixé le plancher des nouvelles contaminations à 500.000 en 2020, ce rapport met en exergue l’échec des programmes internationaux de lutte et les inégalités persistent entre les différents territoires. Toutefois, l’attention particulière dont à bénéficié la pandémie de coronavirus en 2020 pourrait expliquer ce regain.
Séraphin Lame
