Selon un constat posé par le Plan d’accélération de la Transformation (PAT) du Gabon pour la période 2021-2023, 78% des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) poursuivent des cursus littéraires.
Selon le document stratégique, ce fort impact des filières littéraires dans les cursus d’apprentissage universitaire serait l’une des causes du « décalage avec le marché de l’emploi ». D’où, la faible employabilité des jeunes. Soit 36% des jeunes de 15 à 24 ans selon les statistiques de 2019.
Pour inverser cette tendance, le Gabon tente depuis quelques années de s’orienter vers la formation technique et professionnelle.Cette politique préférentielle se concrétise par la construction des centres de formation professionnelle.
Le Centre international multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels de Nkok (CIMFEPN), inauguré en avril 2021 et fruit d’un partenariat public-privé est un exemple de mutation souhaitée du Gabon vers un modèle économique plus résilient porté par le secteur technique.
A l’exemple de cette structure, de nombreuses autres en projet offrent ainsi l’occasion au Gabon d’amorcer un renouveau de son modèle de formation. En effet, il faut le dire, la forte représentativité dans les cursus de formation universitaire a été durant des années, l’un des maillons de l’inadéquation entre la formation et emploi.
S’il n’est jamais trop tard pour mieux faire, il faut surtout que cette rupture s’accentue avec poigne.
SL
