Société : Au Gabon, une liste de prétendus étrangers à chasser du Gabon

La tendance xénophobe apparue depuis la nomination d’un Gabono-sénégalais à la tête de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) semble avoir fait des émules, menaçant de « brûler tous les expatriés musulmans à l’intérieur du pays ».

Apparemment issue d’une officine proche de l’opposition gabonaise, la liste de la « death note » recense près d’une vingtaine de personnalités publiques prétendument de nationalités étrangères.

Pour les instigateurs de cette initiative, il s’agit de la « première liste des expatriés à dégager de nos postes, qu’ils occupent au détriment des Gabonais ». Les auteurs de ce document odieux appellent d’ailleurs les Gabonais, notamment les « corps habillés », à ne plus servir ces « démons ».

Bien qu’il s’agisse d’une action isolée, cette initiative malheureuse fait écho aux discours similaires prononcés par certains hommes politiques locaux. Elle met en évidence le laxisme des autorités gabonaises en matière de lutte contre la propagation des discours haineux sur les plateformes électroniques.

En effet, les individus partageant ces appels au meurtre devraient être poursuivis et punis au même titre que les auteurs. Par ailleurs, la responsabilité des fournisseurs de services de télécommunications devrait être engagée en tant que véhicules de diffusion de ces discours, à l’image de la tragique « radio mille collines ».

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