SOCIÉTÉ : CLOCHARDISÉS, LES AGENTS DE L’ONSFAG SONT-ILS UN DANGER POUR L’AÉROPORT DE LIBREVILLE ?

Alors qu’ils sont en première ligne dans la sécurité des aéroports du Gabon, les agents de l’Office National de la Sûreté et de la Facilitation des Aéroports du Gabon (ONSFAG) sont sans salaire depuis près de trois mois. Un risque pour la sécurité de la plateforme pointé du doigt par plusieurs responsables de compagnies aériennes au moment où le gouvernement annonce la hausse des fréquences de vol.

Ils vivent un véritable calvaire depuis le début de la crise sanitaire et les restrictions de voyages qui ont suivi. La baisse de la fréquentation des aéroports du Gabon a induit une baisse drastique des revenus de l’office. Certains agents cumulent à ce jour 4 mois sans salaire, avec ce que ça implique de stress, de loyers impayés, d’impossibilité de préparer sereinement la rentrée scolaire.

Pourtant, aux dernières nouvelles, Rose Christiane Ossouka, le Premier ministre avait instruit les services du Trésor de trouver rapidement une solution, mais c’est sans compter sur les cadres du Trésor Public qui sont décidé à mettre en danger la plateforme aéroportuaire en faisant de ces agents en première ligne de véritables clochards.  

« Comment peut-on concevoir que la sécurité d’un aéroport international soit confiée à des agents qui ne touchent aucun salaire depuis 3 mois »  s’est interrogé un responsable de compagnie aérienne qui envisage de saisir les autorités à Paris. Il y a quelques jours, un vol de la compagnie Air France avait été retardé par des agents las d’attendre leurs salaires. Un retard qui a fini d’envoyer un mauvais signal aux partenaires et jette le discrédit sur le respect des normes de sécurité à l’aéroport de Libreville.

Pourtant des solutions au sein de la plateforme existent pour soutenir ces pères et mères de familles qui n’en peuvent plus de subir cette situation. L’une d’entre elles serait la création d’une  » taxe covid » qui serait imputée au Copil aéroport. Dépourvu d’un bureau de recette publique, le Copil aéroportuaire brasse une manne financière conséquente estimée à 300 millions par mois. Une partie de cet argent, ne pourrait-elle pas être reversée à l’ONSFAG, ne serait-ce que par solidarité entre administration publique, ou faut-il attendre que le pire survienne pour que les uns et les autres prennent réellement en considération le risque sécuritaire en cours dans nos aéroports ?

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