SOCIÉTÉ : DES COUPES AFRO INTERDITES DANS UN LYCÉE DE LIBREVILLE

Une jeune femme « X » élève dans un lycée de la capitale gabonaise est menacée d’expulsion à cause de sa coupe de cheveux.

L’ information donnée par sa tante dimanche après midi sur le célèbre groupe 1.8 millions de consommateurs a de quoi surprendre dans un pays africain. « Ma nièce a été menacée d’exclusion provisoire par un surveillant parce que sa coiffure ne correspondrait pas à ce que stipulerait le règlement intérieur de son lycée. Elle porte un mini-afro très court donc compliqué à tresser et ne veut pas non plus couper ses cheveux à raz. »

Une vue de la coupe de cheveux polémique

Une situation « illogique » qui met cette tante dans l’embarras, en effet, que faire dans le cas d’espèce pour tresser des cheveux « impossibles » à tresser à cause de leur taille ? Le lycée, recommanderait-il l’ajout d’extensions afin de rendre possibles les tresses ?

Au delà des débats sur le style vestimentaire des élèves, il est surprenant qu’un établissement en Afrique décide d’interdire la coupe afro que est une coiffure naturelle du cheveux noir dans une période où porter l’afro est aussi une revendication. Comme le souligne l’auteure de la plainte par ailleurs blogueuse : « A une ère où la jeunesse africaine se réconcilie avec leurs cheveux grâce au mouvement nappy et à l’influence des blogueuses beauté afro, comment peut-on dire implicitement aux filles que porter une coiffure afro n’est pas assez décent ? Quelle serait l’explication logique à cette interdiction ? »

En juillet 2019 une grosse polémique avait éclaté après qu’un établissement français basé en Guadeloupe ait interdit le même type de coupe afro. Certains internautes avaient assimilé cette interdiction à de la discrimination : « Mais, c’est quoi les coupes autorisées ? À part venir chauve, c’est impossible d’aller dans ce lycée », avait estimé un internaute, avant qu’un autre ne déclare « Autant interdire les noirs tant qu’on y est » Discrimination ou excès de zèle ? Sans informations précises sur l’établissement nous n’avons pu les contacter, même si selon certains témoignages il s’agirait d’un lycée situé dans le centre-ville.

La question reste posée : faut-il interdire les coupes afro (Nappy) dans les lycées au Gabon. Le cheveux fait-il l’élève ? la Ministre française Sibeth Ndiaye dont la photo été choisie pour illustrer cet article aurait-elle eu un parcours scolaire plus brillant sans son afro ou fait-elle mentir le règlement intérieur d’un certain lycée de Libreville ?

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