Les réseaux sociaux sont constitués de deux facettes, la plus noble et bienfaisante constituée des ressources documentaires et cognitives riches et variées, opportunités de formation à distance, de tissage de liens amicaux virtuels, etc.
L’autre, sombre et nuisible, mise en relief par la cyberdélinquance, arnaque, jeux-vidéos, films violents, pornographiques, des images et vidéos invitant aux déviances morales et sociales. Au Gabon, les réseaux sociaux deviennent progressivement pernicieux du fait du manque de clairvoyance et de discernement de certaines personnes.
Jeunes comme adultes sont plongés plusieurs heures par jour dans un univers d’images et de vidéos mettant en scène des individus au train de vie princier, qui les transforment graduellement en rêveurs. Cupidité. Tout le monde aspire à une belle vie mais la question qu’il faut se poser est la suivante : À quel prix ?
Les réseaux sociaux sont entrain de changer notre approche de la société. Comment vivre pleinement sa vie quand autour de nous nos amis virtuels semblent être plus beaux que nous, semble mieux nantis que nous, en gros semble plus heureux?
Difficile de se détourner, quand on sait qu’on a besoin pour se sentir apprécié et respecté par autrui, de vivre selon la tendance. Conséquence, on devient superficiel au point de taire ses valeurs, ses convictions pour être validé dans la société.
On ne s’en rend pas compte, mais hommes, femmes, filles et garçons sont pris dans ce cercle vicieux du paraître sur les réseaux sociaux. Les esprits faibles et facilement influençables sont entrain de se perdre dans cette quête effrénée de paraître à la mode, et de faire parler de soi. Le buzz !
Le paraître, la soif d’impressionner, d’avoir des vues, des likes et des followers, prouver qu’on est meilleur que les autres, voilà les motivations qui conduisent beaucoup à s’illustrer dans le vol, la prostitution, les braquages, l’escroquerie, la fraude…! On ne se contente plus du peu qu’on a.
On veut à tout prix et par tous les moyens calquer la vie de l’autre, sans au préalable chercher à déterminer les fondements de cette belle vie virtuelle que ce dernier étale sur la toile.
Vivre pour poster des photos de liasse d’argent, des vidéos où le champagne coule à flot, on fume du cigare, on déjeune dans les grands restaurants, on séjourne dans des hôtels 5 étoiles, on arbore des vêtements Gucci, Dior, Prada, Louis Vuitton… a l’originalité douteuse, n’est pas une fin en soi. La négation et rejet de soi et de sa réelle condition sociale et l’obsession de renvoyer une vie de Strass et paillettes conduit inéluctablement vers la perte et la ruine de soi.
SJM
