SOCIÉTÉ : LE « CERTIFIÉ SERVICE FAIT » LA NOUVELLE MÉTHODE POUR DÉTOURNER LES FONDS PUBLICS AU GABON

Dans le scandale qui avait éclaboussé Eugène Mba, ancien maire de Libreville, l’opinion publique s’était émue de ce que le maire certifie comme fait, des travaux qui n’avaient pourtant pas débutés. Cette technique, qui permet d’ordonnancer les paiements, serait à l’origine de nombreuses dérives dans la gestion de l’argent public constatée par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (ANAVEA)

Dans un communiqué daté du 04 août dernier et signé du vérificateur général, l’ANAVEA tire la sonnette d’alarme sur cette pratique. « Au terme de l’examen de nombreux dossiers de dette intérieure effectué dans le cadre de la Task Force et de l’instruction des dossiers qui lui sont soumis depuis le 4 janvier 2021, l’ANAVEA relève l’usage abusif de la mention « Certifié service fait » pour des travaux généralement non réalisés et générant des dettes fictives au préjudice de l’Etat.

Alors que la mention « Certifié service fait » devait garantir l’effectivité et l’exécution des travaux, elle apparaît désormais comme un instrument de détournement de fonds publics à la disposition de plusieurs ordonnateurs de crédits véreux.

Par ailleurs, l’ANAVEA rappelle à « tout ordonnateur de crédit que toute personne qui aurait certifié l’exécution d’un marché public non intégralement réalisé fera l’objet des poursuites judiciaires » l’avertissement vaut pour les entreprises complices.

Malgré la volonté des plus hautes autorités, la mauvaise gestion des ressources publiques semble avoir de beaux jours devant elle grâce à l’implication d’homme et de femmes décidé à piller l’Etat Gabonais.

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