Société : Les clandos vétustes et informels pullulent dans le grand Libreville.

Au Gabon, le phénomène des véhicules non conformes au transport en commun prend de plus en plus de l’ampleur. Dans le jargon populaire ils sont appelés « clandos », dérivé du mot “clandestin”. Ces véhicules qui sont à la limite des cercueils ambulants sont devenus la norme dans notre capitale.

Pour certains usagers, la plupart des clandos sont décrits comme vieux, sales, délabrés et sans ceintures de sécurité. Parfois même, le pare-chocs est attaché avec un élastique ou une corde pour le retenir. C’est malheureusement le triste constat fait par plusieurs usagers qui empruntent ce type de transports en commun, faute de choix.

« Je n’ai pas les moyens de prendre un taxi tous les jours, alors je suis obligé d’emprunter les clandos car ils sont moins chers et vont aussi dans les zones non goudronnées où certains taxis refusent d’arriver. Mais honnêtement je ne suis pas à l’aise dans ce type de transport, car ils sont sales pour la plupart, ils étouffent avec leurs fumées noires et leurs chaises déchirées laissent à désirer. », déclare Fabiola, une compatriote.

Alors même que les visites techniques sont nécessaires surtout pour tous les véhicules sans exception, les chauffeurs des “clandos”, communément appelé « clandoman » semblent fouler du pied cette mesure initiée par les autorités gouvernementales, ce qui dans bien des cas est  à l’origine de nombreux accidents de la route.

À titre de rappel, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg) a initié le 15 juin 2022, une campagne de sensibilisation des chauffeurs de “clando”, à Libreville. Il a invité ces derniers à mettre leurs véhicules aux normes et peints dans la couleur jaune, couleur réglementaire, afin de réorganiser ce secteur dans lequel investissent plusieurs Gabonais.

Hervé Simon

Livraison
Urban FM