Députée depuis près de 20 ans, la vice-présidente du Parti Social Démocrate (PSD) semble avoir quelques soucis avec le concept de séparation des pouvoirs. C’est ce qui ressort de sa demande au Premier ministre de libérer Jean Rémy Yama, car il a « trop souffert ». donc de s’immiscer dans une affaire judiciaire.
Une demande étrange à laquelle Alain Claude Bilie By Nze n’a pas manqué de répondre en renvoyant l’honorable député à la lecture de constitution Gabonaise qui consacre la séparation des pouvoirs législatifs, judiciaires, et de l’exécutif. Une constitution votée par cette dernière.
Au-delà de ce qui semble être une méconnaissance juridique, la demande de la députée du PSD soulève la question de l’immunité que croient détenir certaines personnalités politiques par leur seul militantisme dans les rangs de l’opposition.
Proche de Jean Ping et bras syndical de l’opposition, Jean Rémy Yama est poursuivi pour détournements de fonds à la suite d’une plainte d’un collectif d’enseignants du syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) dont il a été le premier responsable. Une banale affaire de droit commun n’eût pas été l’identité du mis en cause.
Fonctionnaire et enseignant de formation, Jean Rémy Yama n’avait plus remis les pieds dans une salle de classe depuis 2016, ce qui a conduit en 2022, soit 6 ans à toucher un salaire indu, à sa radiation des effectifs de la fonction publique.
Au PSD, on semble croire qu’il s’agit d’une injustice, et que le mis en cause paierait pour ses opinions politiques. Une affirmation battue en brèche par Alain Claude Bilie-Bye-Nze qui a mis un point d’honneur à rappeler qu’il n y avait aucun prisonnier d’opinion au Gabon : « Non, il n y a pas au Gabon de prisonniers politiques, il y a au Gabon des politiciens qui ont posé des actes répréhensibles et qui par rapport à ces actes font l’objet de poursuites judiciaires. » A-t-il déclaré.