Vendredi 24 janvier 2020, des rumeurs sur les enlèvements d’enfants à Libreville, ont conduit certains individus mal intentionnés à désigner des innocents, comme des ravisseurs d’enfants. Deux gabonais ont perdu la vie. Sur son compte Facebook, ce dimanche 26 janvier 2020, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a déclaré que les coupables sont inexcusables.
« Rien ne saurait justifier les actes inhumains qui ont secoué notre pays ni la vengeance populaire, qui est par définition aveugle et injuste. Suite aux dramatiques incidents de ce vendredi à Libreville, deux de nos compatriotes ont perdu la vie. C’est inexcusable. C’est intolérable. La justice gabonaise sera exemplaire à l’égard de tous les coupables », a écrit Ali Bongo Ondimba, sur son compte Facebook ce dimanche.
Deux compatriotes innocents ont perdu la vie, après avoir été confondus à des ravisseurs d’enfants. Stanislas Mba Ngoua, est décédé vendredi et Patrick Eyegue, a succombé à ses blessures, samedi 25 décembre 2020. Plusieurs personnes dévisagées à travers les vidéos postées sur les réseaux sociaux montrant des actes de lynchage ont été interpellées. Les enquêtes se poursuivent.
Le gouvernement a réagi dans la foulée des incidents survenus à Libreville. Il a mobilisé les forces de sécurité et de défense et ordonné la fouille systématique des véhicules.
A part la plainte concernant le cas de Rinaldi Abagha, disparu à une dizaine de kilomètres de Bitam, aucun enlèvement d’enfant n’a été enregistré dans les services de police et de gendarmerie du Gabon depuis le 1er janvier 2020, jusqu’à ce jour. A Libreville, où il aurait été plus facile de recevoir des plaintes, au regard du grand nombre de commissariats de police, rien n’a été signalé.
Depuis samedi matin, le calme est revenu dans la capitale. Les auteurs de propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux sont plus que jamais dans le collimateur de la justice.
Pamphil EBO
