AG du SYPROSS/CNSS: Le 13e mois de la « discorde » toujours d’actualité

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Le bureau exécutif du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) n’est pas content ! Ses membres l’ont fait savoir, ce samedi 1er septembre, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire. La raison de leur colère : la récente note de service du Dr Nicole Assélé, qui n’entend pas payer à ces derniers la prime, versée en général en Décembre, qui équivaut à un mois de salaire.

«Le 13e mois n’est réservé que pour les entreprises qui produisent. Or, la CNSS ne produit rien. En conséquence, pas de 13e mois au mois de décembre 2018 », aurait déclarée la DG de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) le 14 Août dernier lors de la rencontre avec les représentants des travailleurs de cette entreprise.

Des propos dont les syndicalistes jugent « méprisants » et emprunts de « dictature ». Pour le Sypross, la démarche du Dr Nicole Assélé est une « violation » des textes réglementaires qui régissent le bon fonctionnement de cette entreprise et, plonge à ce jour, l’agent CNSS à vivre dans « une psychose effroyable ».

« Les décisions du Directeur Général ont des effets négatifs sur le bon fonctionnement de l’institution. Nous n’accepterons pas et, c’est sans condition, que le 13e mois nous soit retiré en dépit des tentatives de d’intimidations exercés sur certains d’entres nous. Notamment les membres du bureau. Nous refusons d’être payé aux mêmes temps que les fonctionnaires.», a déclaré le président  du SYPROSS, André Richard Ndi Bekoungle.

Pendant qu’on pensait finie la guéguerre entre la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) à cause notamment de la conciliation, signée le 5 février dernier par les deux parties, il n’en est rien.

Alors que le procès-verbal de conciliation publié dans L’Union du 9 février, indiquait que «la situation sur le paiement des allocations de congés reviendra à la normale à partir de février 2018», le bureau du Sypross affirme que «les termes de l’accord négocié le 5 février 2018 sous l’égide du Ministère du travail, n’ont pas été respecté par l’employeur ».

Dans le même temps, le bureau syndical dit «ne pas comprendre » que la direction générale a procédée dernièrement à des licenciements « abusifs »-des techniciennes de surfaces- pour motif économique et qu’à la suite, Nicole Assélé recrute près de 300 agents et stagiaires, augmente les postes de Directeurs de 20 à 70 ainsi que ceux des chargés d’études de 3 à 20.

« Pour ce qui est des agents, ils n’en sont pas moins victimes », dit le communiqué du Sypross. Tout en précisant que, la mise sur chèques des salaires des agents au mois de janvier 2018, a occasionné non seulement des pénalités liées aux engagements des agents vis-à-vis de leurs banques mais aussi des écarts observés entre le montant libellé sur le chèque et le salaire réel, jamais remboursé malgré les réclamations ; la suspension des compléments et différentiels de salaires bien qu’étant des droits acquis.

Rappelant que la direction générale de la CNSS s’était engagée, «à mettre en place une commission qui examinera de manière individuelle le changement de catégorie de chaque agent» et de «tout mettre en œuvre pour que ses agents travaillent dans de meilleures conditions», c’est plutôt à « un lot de préjudices visant à entraver notre liberté syndicale que nous fessons face», a affirmé André Richard Ndi Bekoungle.

Et pour couronner le tout, le Directeur Général, dans sa décision du 28 Août 2018, a affecté le Président du bureau exécutif du Sypross, «qui est un technicien de l’immatriculation et du recouvrement au siège », au centre Médico-social de Lastourville. Une décision dont le dessein ne vise que « l’affaiblissement de la dynamique du mouvement », pense les travailleurs de la CNSS.

Disant être «légalistes» pour avoir «observé l’ensemble des dispositions juridiques en vigueur à la CNSS» avant leur probable entrée en grève, les membres du Sypross espèrent que la direction générale sera « favorable» sur leur revendication, et daignera «observer la loi».

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