COVID19 : CAP DES 2000 CAS, LE FRUIT DE L’INCONSCIENCE ET DES FAKE-NEWS

2238 cas de contamination, c’est le nombre officiel des personnes atteintes de coronavirus au Gabon selon le comptage du comité de pilotage ( COPIL) un chiffre alarmant dont la principale conséquence est l’absence de d’auto responsabilité d’une grande majorité des populations gabonaises.

Dès les premières heures de la pandémie, les autorités gabonaises ont mis en œuvre plusieurs protocoles allant du respect des gestes de distanciations physiques, à la prise en charge des patients, des campagnes de sensibilisation étatiques et privés ont inondé les canaux historiques de communication avec un seul objectif : limiter la propagation du virus.

Tous ces efforts, ont d’ailleurs été salués par les instances sanitaires mondiales. Plus loin, le gouvernement a dû avoir recours à une situation d’état d’urgence afin d’avoir le cadre légal lui permettant de prendre certaines mesures, couvre-feu, limitation de circulation, confinement du grand Libreville, toujours avec le même objectif : limiter la propagation du virus.

Limiter la propagation du virus au Gabon est le premier remède devant le niveau des plateaux techniques des hôpitaux, bien qu’avant été renforcé par la volonté du Président de la République, les spécialistes savent la problématique que serait un trop grand nombre d’usagers en simultané dans les hôpitaux. 

Le gouvernement fort d’avoir fait sa part n’a pas compté avec l’incivisme de la population gabonaise, un incivisme accentué par des discours politiques de plusieurs officines qui ont vu en cette pandémie de coronavirus le moyen d’exister et de souffler sur les braises du désordre, là ou la responsabilité due à leurs rangs, et anciennes fonctions auraient exigé une prise de position responsable et digne afin de sauver des vies et limiter la propagation du virus.

Au lieu de ça plusieurs forts en thème du monde politique gabonais, et de sa société civile de l’opposition et de la majorité ont choisit de faire dans l’irresponsabilité en relayant des messages mettant en péril la volonté des autorités de sauver des vies, Facebook a fait le reste.

Alors que le Gabon vient de franchir le cap des 2000 cas, l’existence même du COVID-19 est niée par certains leaders d’opinion, un négationnisme dangereux qui fait le lit du non-respect des gestes essentiels de protection mutuelle. Des personnalités de premier plan ont choisi faute de se taire de relayer des fake-news et mettant en danger la vie de leurs compatriotes. L’Etat gabonais est accusé de gonfler les chiffres du covid19 afin de bénéficier des financements des organismes internationaux, des organismes dont le nom n’est bien entendu jamais mentionné afin d’entretenir le flou artistique.

Le simple instinct de survie devant une maladie qui fait des centaines de milliers de morts dans le monde semble avoir disparu des rues de Libreville, la capitale d’un pays au 90% de taux d’alphabétisation, dans l’arrière-pays le covid-19 est une affaire des « gens de Libreville » tout un programme.

L’élite gabonaise ou le nom qu’on donnerait à une caste à qui le Gabon a tout donné vient encore, une fois de trop de manquer une occasion de faire preuve de responsabilité citoyenne. Cette politisation systématique de la vie publique démontre sa dangerosité jour après jour. Un exemple frappant est la sortie de certains syndicats de l’éducation nationale qui se sont arrogé des compétences en médecine pour commenter et juger l’engagement des autorités sanitaires, alors que sur la raison d’exister de leur association ils sont curieusement absents et inaudibles. Les membres de ce syndicat qui ont rempli des fiches d’adhésion pour un objet précis savent-ils qu’en leur nom le syndicat mène des combats selon un agenda plus politique que citoyen ?

Le Gabon, mérite mieux, cette barre symbolique de 2000 cas est la responsabilité des citoyens et des citoyennes, la responsabilité de ceux qui propagent l’incivisme, car quand il s’agit de préserver sa propre vie, les évidences sont universelles. Accuser le COPIL au lieu d’appeler les populations au respect des mesures barrières est un échec, l’échec de la responsabilité citoyenne. Le virus ne se balade pas, ce sont les Hommes qui ne respectent pas les gestes barrières qui le transportent.

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