Bourse d’études: La note et l’âge moyens des bacheliers comme piste de solution…


L’information à retenir de la rencontre de dimanche 14 avril 2019, entre le ministre de l’Education nationale Michel Menga et les toutes les parties prenantes de son ministère est que l’âge moyen et la note moyenne nationale des bacheliers gabonais ces 5 dernières années, sera une piste de solution pour le gouvernement dans le cadre de l’assouplissement de la réforme sur les bourses d’études.

Il aura fallu 7 heures de discussions pour que le ministre de l’Education nationale, Michel Menga, accepte les requêtes des représentants des élèves, et des  associations des parents d’élèves. Le refus catégorique au départ du ministre de l’Education nationale de faire de l’annulation du contenu du décret qui a poussé les élèves dans la rue, un préalable, a fini par exaspérer les syndicats.  

Sous la direction de Fridolin Mve Messa, secrétaire général du SENA (Syndicat de l’Education nationale), les syndicats ont claqué la porte de la réunion. « Le processus est irréversible », avait longtemps indiqué Michel Menga. Soucieux de l’intérêt des élèves, il a dû rectifier le tir.

Toutes les prochaines concertations entre Michel Menga et toutes les autres parties prenantes de l’Education nationale au Gabon auront comme base de travail, en ce qui concerne l’assouplissement de la réforme sur les bourses d’études aux étudiants, l’âge moyen et la note moyenne nationale des bacheliers gabonais. 

Un bureau représenté par les élèves et les associations de parents d’élèves et les cadres du ministère, a été mis en place par Michel Menga. C’est dans ce bureau que toutes les propositions concernant la rectification du décret sur la bourse seront consignées dans un document. Celui-ci sera ensuite remis au Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, et au Premier ministre, Julien Nkogue Bekale. C’est sur la base de ce document que le gouvernement devrait assouplir sa précédente décision qui consiste à octroyer la bourse aux bacheliers ayant l’âge de 19 ans et la moyenne de 12/20.

« Ce que je déplore, c’est que le décret qui a causé les vagues de protestation ne tient pas compte du plus grand nombre, il ne prône pas l’équité », a déclaré un parent d’élève.

« Je suis sûr d’une chose, le décret ne sera pas annulé, il sera revu », a rétorqué Michel Menga. C’est en ce sens que le ministre de l’Education nationale, a demandé aux syndicalistes de mettre un peu d’eau dans leur vin et de se faire représenter dans la commission chargée de recenser les propositions des acteurs de l’Education au Gabon.  « Il faut justifier vos propositions », a répété Michel Menga.

Parmi les propositions il y a celle d’une moyenne de classe de 10/20 obligatoire (pour contrecarrer le fléau des prépa-bacs) et l’âge de 22 ans. Il y a eu aussi celle qui demande de réduire l’âge d’obtention tous les 5 ans (21, 20 ans), jusqu’à arriver à 19 ans. Un autre a exigé que chaque enseignant de terminale soit systématiquement évalué par un inspecteur pédagogique car « la plupart des enseignants font exprès de ne pas atteindre les objectifs pédagogiques », a révélé un inspecteur pédagogique, dur contre « les gens qui confient des élèves de terminale à des enseignants stagiaires sans salaire, qui commercialisent les notes. Et c’est Airtel money qui tourne ».

Il faut retenir que le gouvernement n’a jamais indiqué à partir de quelle année ce décret sera appliqué.

Pamphil EBO 

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