ELLE SE BAT CONTRE LA MAIRIE DE MANDJI POUR PRÉSERVER UN SITE HISTORIQUE

Dame Marie Louise Dibounga se bat contre la mairie de Mandji (la Ngounié) ayant délivré et certifié des ventes de terrain sur un cimetière, patrimoine à la fois culturel et traditionnel où reposent des corps de disparus et de nombreuses reliques.

« Je voudrais apporter un éclaircissement, ce n’est ne pas la mairie qui a détruit et profaner les tombes. Elle s’est rendue complice par passivité. Plus grave encore, elle a délivré et certifier les ventes de terrain dans un cimetière qui figure dans la carte de la ville. Ce site historique a été détruit sous le laxisme des autorités locales à laisser faire les choses », a déclaré madame Marie Louise Dibounga, joint au téléphone.

Dans cette démarche, elle est soutenue par les populations environnantes. Dame Marie Louise Dibounga a lancé une pétition. Actuellement, elle a recueilli 235 signatures. « Certaines personnes m’ont donné les pleins pouvoir pour agir en leur lieux et place vu leurs âges », précise-t-elle. Et si plusieurs personnes soutiennent Marie Louise Dibounga, c’est parce que « ce cimetière est un patrimoine à la fois culturel, traditionnel où reposent nos reliques et nos traditions de Mougoulou, Nyemba, Bwiti, pour ne citer que ceux-là ». En outre, plusieurs esclaves et membres de plusieurs familles ont été enterrés dans ce cimentière. Ce site est un lieu sacré ou se déroulent depuis des années des rites initiatiques eshira.

Marie Louise Dibounga pense qu’elle aura gain de cause. Elle a déjà entrepris plusieurs actions. Elle a saisi de la direction provinciale de l’urbanisme de la province de la Ngounie pour demander une expertise, saisi le gouverneur de la province de la Ngounie et le ministre de l’Intérieur, et introduit des demandes d’arrêts immédiats des travaux.

Maxime OWONO

Livraison
Urban FM